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Accueil > L’environnement > Tourisme et loisirs

Les pressions sur l’environnement
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Sommaire
 En bref
 La dynamique touristique
- Un essor récent
- Un profil touristique original
- Le tourisme fluvial est en plein essor
- Le réseau fluvial et ses berges
- Le renouveau du bassin minier
 Les pressions sur l’environnement
La pression touristique sur le littoral
La surfréquentation de certains sites naturels
Une gestion difficile des sites
La chasse en débat
La pêche, un loisir très pratiqué
 Vers un tourisme durable




 

Les pressions sur l’environnement



La pression touristique sur le littoral
En haut

9 % de la population régionale se concentrent dans les 36 communes littorales, ce qui fait du Nord - Pas-de-Calais la deuxième région côtière française la plus densément peuplée (près de 700 habitants/km2) après la Provence- Alpes-Côte d’Azur. Bien que le littoral fasse l’objet de mesures de protection, 48 % du linéaire côtier sont aujourd’hui urbanisés ou industrialisés. Si la pression touristique est particulièrement forte au sud de la côte d’Opale, de Boulognesur- Mer à Berck, la pression urbaine ne cesse de croître sur la bande littorale dans son ensemble. D’après le diagnostic de territoire réalisé pour le programme de démonstration sur la gestion intégrée des zones côtières 16 - Espace naturel régional, septembre 2000. Diagnostic de territoire de la côte d’Opale. Lille, 84 p.16, 75 % du rivage seulement (bande de cent mètres à l’intérieur des terres) sont protégés. Or, d’après la loi 86-2 du 3 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral, la totalité de la bande des cent mètres est non constructible et devrait donc être protégée. La maîtrise foncière est assurée sur 40 km de linéaire côtier et 8 km de côtes ne sont ni urbanisés ni protégés. Ces derniers sont des espaces à enjeux en matière d’aménagement et de conservation de la nature. Par ailleurs, 60 % des espaces naturels remarquables inventoriés des 36 communes littorales font l’objet d’une mesure de protection foncière ou réglementaire (environ 10 670 hectares). Le Conservatoire du littoral est propriétaire aujourd’hui de 2 800 hectares. Mais, les efforts du Conservatoire du littoral, des conseils généraux au titre de la taxe départementale des espaces naturels sensibles (TDENS), du conseil régional et de l’Office national de la forêt (ONF) ne doivent pas masquer l’urbanisation progressive des zones littorales soumises à la pression industrielle, urbaine et surtout touristique. Les schémas de cohérence territoriale et les plans locaux d’urbanisme sont les instruments essentiels pour enrayer l’urbanisation du littoral 17 - L’urbanisation du littoral pose par ailleurs de manière cruciale le problème de la gestion de l’érosion côtière.17 qui pourrait, à terme, mettre en péril les activités touristiques. En effet, les touristes recherchent aujourd’hui authenticité et grands espaces naturels que seule une côte suffisamment préservée peut leur offrir.



La surfréquentation de certains sites naturels
En haut

Trois zones concentrent l’essentiel de l’activité touristique : l’espace situé entre les estuaires de la Canche et de l’Authie où l’on trouve les grandes stations balnéaires (notamment Le Touquet et Hardelot), le Calaisis avec ses infrastructures de transports (débouché du tunnel et arrivée des ferries), ainsi que la métropole lilloise où l’offre touristique est importante et diversifiée. L’essor de l’activité touristique repose aujourd’hui en grande partie sur quelques équipements attractifs, comme le parc zoologique du bois de Boulogne à Lille 18 - D’après l’Observatoire national du tourisme (ONT), le parc zoologique a reçu 1 553 000 visiteurs en 2002, ce qui place cet équipement pour le nombre d’entrées au troisième rang des sites français non culturels.18, le parc de Loisinord à Nœud-les-Mines 19 - D’après l’ONT, Loisinord a reçu 640 000 visiteurs en 2002, ce qui place cet équipement pour le nombre d’entrées au treizième rang des sites français non culturels.19 ou comme Nausicaa à Boulogne-sur-Mer qui attire chaque année jusqu’à 600 000 personnes 20 - D’après l’ONT, en 2002, le parc de Nausicaa a accueilli 625 000 visiteurs, ce qui le place au quinzième rang des équipements non culturels français. À titre de comparaison, l’aquarium de La Rochelle a accueilli plus de 866 000 visiteurs et le musée océanographique de Monaco plus de 703 000 visiteurs.20, mais aussi sur l’attrait du littoral qui accueille un grand nombre de visiteurs et de touristes. La délégation Manche - Mer du Nord du Conservatoire du littoral évalue la fréquentation touristique et de loisirs à 2,5 millions de visiteurs par an sur l’ensemble des terrains dont elle est propriétaire 21 - Baron-Yelles N., Meur-Ferec C.,1999. « Tourisme et loisirs de nature sur les sites préservés du littoral Nord - Pas-de-Calais », Hommes et Terres du Nord, n° 1999-1, pp. 37-47.21. Le PNR des caps et marais d’Opale estime, par ailleurs, qu’environ 800 000 à un million de personnes 22 - Il est en effet difficile de réaliser des comptages sur les sites naturels. Néanmoins, selon les données de l’Association des gestionnaires de grands sites, le site des caps a une fréquentation équivalente à celle enregistrée sur des sites renommés comme la pointe du Raz (1 million), les gorges du Verdon (1 million), le pont du Gard (1,3 million), la montagne Sainte-Victoire (800 000), etc.22 visitent chaque année le site des caps (caps Blanc-Nez et Gris- Nez), grand site national dont la valeur patrimoniale est reconnue de longue date 23 - Ce site se compose de falaises, de petits estuaires et de marais. Il est constitué de pelouses très anciennes, probablement primitives, hébergeant une association floristique unique au niveau national. Il abrite une zone d’intérêt pour la conservation des oiseaux (ZICO), notamment les oiseaux de falaise dont plusieurs espèces y nichent. C’est également un site important sur les trajets de l’avifaune migratrice. 23. Si le public du site des deux caps est surtout international ou extra-régional, pour d’autres sites, comme la réserve naturelle du platier d’Oye, la fréquentation est plutôt locale ou régionale. La pression sur les espaces naturels, en particulier le littoral, résulte du flux de touristes, mais aussi de l’engouement de la population locale pour la nature : ces lieux de « respiration » compensent en partie le manque d’espaces verts urbains et périurbains.

Pour alléger les pressions sur les sites naturels, il convient non seulement de développer leur protection, mais aussi d’offrir des alternatives aux citadins. La constitution du parc de la Deûle et le développement d’une trame verte dans l’ancien bassin minier méritent ainsi d’être confortés.



Une gestion difficile des sites
En haut

L’existence d’espaces naturels libres, bien entretenus et largement ouverts au public, est un atout souvent mis en avant et largement présenté dans les brochures touristiques. C’est un puissant facteur d’attraction pour les Belges, les Allemands et les Néerlandais habitant aussi un territoire fortement urbanisé. L’ouverture des sites naturels au public suppose une approche en plusieurs étapes : dans un premier temps, elle requiert une politique d’acquisition des sites remarquables afin de les soustraire à l’urbanisation 24 - C’est notamment le rôle du Conservatoire du littoral et des conseils généraux.24 ; dans un deuxième temps, elle nécessite l’aménagement de ces espaces naturels et enfin leur gestion. Le Conservatoire du littoral et les conseils généraux, principaux acquéreurs, développent l’accueil du public sur les sites naturels en les aménageant, afin de les rendre accessibles à tous. Une quarantaine de sites naturels a ainsi été aménagée. Le site du cap Blanc-Nez, de loin le plus fréquenté, n’est pas aménagé pour l’accueil satisfaisant d’un public nombreux dans un esprit de préservation du site. La présence d’un immense parking, l’absence de canalisation du public et certaines activités de loisirs 25 - Activités gênant les oiseaux nicheurs : deltaplane, aéromodélisme, etc.25 mettent en danger ce site remarquable. Des aménagements ont déjà été réalisés (opération « Cap 93 ») pour mieux répartir le public, en l’orientant vers le sentier du littoral ou vers d’autres pôles d’attraction (bois, etc.), mais la fréquentation ne cessant d’augmenter ces mesures s’avèrent insuffisantes. De nombreux projets ont fait l’objet de réflexions sans aboutir. Le Comité interministériel d’Aménagement et de Développement du territoire (CIADT) de juillet 2001 prévoyait la mise en œuvre d’une opération grand site national aux caps Blanc-Nez et Gris- Nez qui devrait permettre d’assurer la mise en valeur de ce haut lieu touristique.



La chasse en débat
En haut

Le Nord - Pas-de-Calais compte près de 64 500 chasseurs, soit 5 % des chasseurs français. On compte 16 chasseurs pour mille habitants contre 23 au niveau national. De 1994 à 2001, le nombre de chasseurs n’a diminué que de 10 % dans la région alors que la baisse enregistrée au niveau national était de 16 %. Il s’agit surtout d’un loisir urbain de proximité ayant un fort ressort identitaire. On y chasse du gibier sédentaire dans les zones de grandes cultures (perdrix grises, lapins de garenne, lièvres) et dans les zones bocagères (lapins, faisans), du grand gibier dans les zones boisées (chevreuils, cerfs, sangliers), du gibier d’eau sur le littoral, les wateringues, les zones humides et les affaissements miniers (limicoles 26 - Bécasses, bécassines, vanneaux huppés, pluviers, etc.26, canards, oies). La chasse au gibier d’eau 27 - Chasse à « la hutte » ou à « la botte ».27, qui comprend une large part de migrateurs, suscite une polémique entre protecteurs et chasseurs. Les problèmes se posent dans les zones humides et à proximité de certaines réserves naturelles : platier d’Oye, baie de la Canche. Pour les uns, la pression cynégétique perturbe les oiseaux migrateurs en compromettant l’hivernage et la reproduction. Les autres sont opposés à la création de zones spéciales de conservation des zones humides en territoire privé dans le département du Pas-de-Calais. La chasse a été reconnue comme un sujet suffisamment important dans la région, pour que soit organisé un atelier sur ce thème dans le cadre des consultations sur la charte de l’Environnement 28 - À Maubeuge, en février 2003.28. Il ressort de ces débats un besoin d’outils scientifiques de gestion fiables, notamment à l’échelon local, et surtout, la nécessité de développer la contractualisation et les partenariats.


 

 Les chasseurs




La pêche, un loisir très pratiqué
En haut

La région compte plus de 140 000 adhérents aux fédérations de pêche, soit 7,5 % des pêcheurs français. Les pêcheurs, qui sont essentiellement d’origine urbaine, profitent des nombreux étangs et rivières situés à proximité des grandes villes. Si, au début des années soixante-dix, la qualité de l’eau pouvait être par endroits extrêmement mauvaise et nuire à la pêche, la situation s’est aujourd’hui améliorée. En revanche, de nombreux obstacles (anciens ouvrages hydrauliques, moulins, etc.), qui tardent à être supprimés malgré la réglementation, rendent la libre circulation des grands migrateurs 29 - L’appellation « grands migrateurs » regroupe les truites de mer, les saumons, les lamproies et les anguilles. 29 et des anguilles difficile, voire impossible. La pression anthropique entraîne la disparition progressive des frayères. Hormis les anguilles, le potentiel piscicole est faible dans les canaux et les wateringues qui sont artificiels et soumis à d’importantes activités humaines. En revanche, l’Avesnois, qui présente un réseau hydrographique particulier en raison de la nature géologique de la région (affleurement du primaire), offre un potentiel piscicole important, en particulier pour les espèces cyprinicoles, et compte des rivières de première catégorie hébergeant une population de salmonidés. La pêche aux grands migrateurs (anguilles, lamproies, salmonidés : saumons et truites de mer) est possible dans les fleuves côtiers de l’Authie, de la Canche et dans leurs affluents. Enfin, on peut pêcher des poissons blancs et des carnassiers dans de très nombreuses rivières de deuxième catégorie et dans les étangs aménagés à cet effet. Les relations entre les pêcheurs et les pouvoirs publics sont bonnes et la collaboration fructueuse. Ainsi, dans le département du Nord, un plan départemental de protection des milieux aquatiques et de gestion piscicole (PDPG) est en cours d’élaboration avec les deux fédérations de pêche. Il s’agit d’établir, sur la base de données objectives et scientifiques, un programme d’actions qui pourra, par la suite, être décliné par les associations de pêcheurs et les collectivités territoriales.


 

 Les pêcheurs





Vers un tourisme durable

Le tourisme est une priorité du contrat de plan État- Région et les acteurs régionaux affichent l’ambition d’assurer son développement tout en préservant l’environnement. Prenant conscience du manque de stratégie à l’échelle du littoral, celle d’une façade maritime régionale transfrontalière où le tourisme est un facteur clé d’aménagement, les acteurs locaux se sont engagés dans un programme de démonstration sur la gestion intégrée des zones côtières financé par la Commission européenne (programme Life). Constatant que la frange littorale est saturée, le diagnostic de territoire réalisé à cette occasion propose le rééquilibrage des activités touristiques vers les territoires ruraux de l’arrière-pays littoral ou de l’intérieur des terres. L’objectif est de favoriser une meilleure redistribution économique mais aussi une diminution des impacts environnementaux. Les trois parcs naturels régionaux créés dans la région s’y emploient. Les parcs naturels régionaux de l’Avesnois, de Scarpe- Escaut, des caps et marais d’Opale se sont en effet lancé dans de nombreuses initiatives susceptibles d’attirer un public régional mais aussi extra-régional : gîtes Pandas, gîtes patrimoine, sentiers thématiques, événements etc. Ces trois parcs ont la caractéristique d’être à la fois densément peuplés et proches des grandes unités urbaines. C’est dire s’ils vivent avec acuité la contradiction entre leur mission de gestion et de protection des richesses naturelles et paysagères et leur action de valorisation et d’ouverture aux publics. Malgré ces difficultés, souhaitant favoriser un tourisme en accord avec les principes du développement durable, les institutionnels gestionnaires


 Les parcs naturels régionaux en 2003




  Notes

16 - Espace naturel régional, septembre 2000. Diagnostic de territoire de la côte d’Opale. Lille, 84 p.
17 - L’urbanisation du littoral pose par ailleurs de manière cruciale le problème de la gestion de l’érosion côtière.
18 - D’après l’Observatoire national du tourisme (ONT), le parc zoologique a reçu 1 553 000 visiteurs en 2002, ce qui place cet équipement pour le nombre d’entrées au troisième rang des sites français non culturels.
19 - D’après l’ONT, Loisinord a reçu 640 000 visiteurs en 2002, ce qui place cet équipement pour le nombre d’entrées au treizième rang des sites français non culturels.
20 - D’après l’ONT, en 2002, le parc de Nausicaa a accueilli 625 000 visiteurs, ce qui le place au quinzième rang des équipements non culturels français. À titre de comparaison, l’aquarium de La Rochelle a accueilli plus de 866 000 visiteurs et le musée océanographique de Monaco plus de 703 000 visiteurs.
21 - Baron-Yelles N., Meur-Ferec C.,1999. « Tourisme et loisirs de nature sur les sites préservés du littoral Nord - Pas-de-Calais », Hommes et Terres du Nord, n° 1999-1, pp. 37-47.
22 - Il est en effet difficile de réaliser des comptages sur les sites naturels. Néanmoins, selon les données de l’Association des gestionnaires de grands sites, le site des caps a une fréquentation équivalente à celle enregistrée sur des sites renommés comme la pointe du Raz (1 million), les gorges du Verdon (1 million), le pont du Gard (1,3 million), la montagne Sainte-Victoire (800 000), etc.
23 - Ce site se compose de falaises, de petits estuaires et de marais. Il est constitué de pelouses très anciennes, probablement primitives, hébergeant une association floristique unique au niveau national. Il abrite une zone d’intérêt pour la conservation des oiseaux (ZICO), notamment les oiseaux de falaise dont plusieurs espèces y nichent. C’est également un site important sur les trajets de l’avifaune migratrice.
24 - C’est notamment le rôle du Conservatoire du littoral et des conseils généraux.
25 - Activités gênant les oiseaux nicheurs  : deltaplane, aéromodélisme, etc.
26 - Bécasses, bécassines, vanneaux huppés, pluviers, etc.
27 - Chasse à « la hutte » ou à « la botte ».
28 - À Maubeuge, en février 2003.
29 - L’appellation « grands migrateurs » regroupe les truites de mer, les saumons, les lamproies et les anguilles.



  Bibliographie
 

  Elaboration et remerciements
 

 
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