Un profil de consommation énergétique atypique |
La consommation d’énergie finale 4 est d’environ 14,4 Mtep en 2001 5, ce qui place le Nord – Pas-de- Calais dans le peloton de tête des régions les plus consommatrices. Sa consommation énergétique s’élève à 9 % de la consommation nationale, alors qu’elle ne représente que 6,6 % de la population nationale : la consommation d’énergie finale par habitant y est donc supérieure à la moyenne 6. La densité de population très élevée (322 hab./km2, soit trois fois supérieure à la densité nationale), généralement favorable à une meilleure utilisation de l’énergie 7, ne semble pas ici suffisamment déterminante : entrent en compte également la forte industrialisation de la région et le développement des transports (routiers) lié à sa situation géographique transfrontalière.
Le poids de l’industrie |
|
Le profil énergétique du Nord - Pas-de-Calais en fait une région à part. L’importance de l’industrie et de la sidérurgie dans sa consommation finale d’énergie est plus de deux fois supérieure à la moyenne nationale (49,9 % contre 23,7 % en 2001). À l’opposé, les parts relatives du résidentiel-tertiaire (28,7 %) et des transports (20,4 %) ne sont environ qu’aux deux tiers des parts nationales (42,8 % et 31,6 %) et le poids de l’agriculture est très faible. Sa consommation énergétique, bien qu’augmentant 8, ne représente que 1 % environ de la consommation régionale. Cette structure énergétique régionale a peu évolué depuis 1990, même si les transports et le résidentiel-tertiaire ont, comme au niveau national, progressé en parts aux dépens de l’ industrie et de la sidérurgie.
|
La consommation d’énergie finale en 2001

|
|
Les émissions de CO2 en 2001

|
Une consommation diversifiée |
|
En 2001, en termes de consommation finale (tous secteurs confondus), les produits pétroliers, qui sont aux deux tiers utilisés dans les transports, restent dans la région la forme d’énergie la plus consommée (31 %) devant le gaz (26 %), les combustibles minéraux solides (CMS) (22 %) et l’électricité (19 %) 9. Les parts relatives du gaz et des CMS sont aujourd’hui l’inverse de celles de 1990. La proportion élevée des CMS, par rapport au bilan national (4,2 %), résulte de leur forte utilisation par la sidérurgie comme matière première et combustible. Véritable carrefour européen pour le gaz, le Nord - Pasde- Calais utilise plus cette source d’énergie 10 qu’au niveau national (20 %), c’est en revanche l’inverse pour le pétrole (47 % pour la France). L’industrie consomme à elle seule près de la moitié de l’électricité, tandis que le tertiaire a une consommation très équilibrée entre le pétrole, le gaz et l’électricité.
Notes
|
4 - Dans tout le chapitre, les données sur les consommations finales d’énergie n’incluent ni l’énergie utilisée pour la production, le transport et la distribution, ni les consommations non énergétiques (par l’industrie chimique, etc.) : elles concernent l’utilisation de l’énergie chez le consommateur final (ménage, entreprise, etc.). Toutes les données sur l’énergie reportées dans ce chapitre suivent les nouveaux coefficients d’équivalence utilisés par l’Observatoire de l’énergie depuis 2002. 5 - Avec correction climatique et soutes maritimes incluses. Source : Norener, 2003. 6 - Sur la base des consommations 1997, le Nord - Pas-de-Calais se classe deuxième après la Lorraine, avec 4,7 tep/habitant, pour une moyenne nationale de 3,5 tep/habitant. Source : Observatoire de l’énergie, 2000. 7 - 2,8 tep/habitant en Île-de-France en 1997 [voir note précédente]. 8 - La consommation de l’agriculture a progressé de 37,5 % entre 1990 et 2001. 9 - La consommation d’électricité d’origine renouvelable (éolien, hydraulique, photovoltaïque) est incluse dans la consommation finale d’électricité. Les autres énergies renouvelables et locales (principalement bois et déchets) comptent pour 2 %. 10 - Principalement par l’industrie (à 46 %) et le résidentiel (35 %).
|
|
|