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Accueil > L’environnement > Démographie et dynamique urbaine

Les enjeux du thème démographie et dynamique urbaine
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Sommaire
 En bref
 La dynamique urbaine
- Le ralentissement démographique
- Le déplacement des pôles d’activités
- Une région urbanisée, périurbanisée et artificialisée
 Les enjeux
Un renouvellement urbain nécessaire
La faiblesse des centralités
Recycler l’espace
Développer la trame verte
L’importance de l’agriculture périurbaine
Une forte pression urbaine et industrielle sur le littoral
Des améliorations notables
 Politiques  : quelles orientations ?
- La recherche de l’équilibre
- Agenda 21, au même niveau que l’Europe du Nord
- Rechercher la cohésion territoriale




 

Les enjeux



Un renouvellement urbain nécessaire
En haut

La région urbaine se caractérise par un accroissement des disparités spatiales et des enjeux urbains qui diffèrent d’une ville à l’autre. Certaines villes tirent leur épingle du jeu (comme Lille, Arras, Dunkerque et Saint-Omer) alors que les villes du bassin minier et celles de l’est de la région connaissent des difficultés persistantes. Pour la métropole lilloise, il s’agit plutôt de mettre en œuvre une gestion plus équilibrée du territoire, de renforcer les pôles d’excellence et de favoriser un système de déplacement plus efficace et plus durable. Pour le bassin minier, marqué par un marché du logement atone et une surreprésentation des logements publics, les enjeux sont plutôt la requalification du cadre de vie, l’environnement et la gestion future du territoire. À Dunkerque, où l’industrie, l’habitat et les infrastructures composent des micro-territoires déstructurés et sans grande qualité urbaine, l’objectif est surtout d’achever la restructuration de l’espace tout en développant l’économie. La nécessité de restructurer et de renouveler le tissu urbain est un point commun que partagent la plupart des villes de la région. C’est donc la région urbaine dans son ensemble, y compris l’agglomération lilloise, qui est concernée par la reconquête de son cadre de vie urbain (requalification, traitement des friches, mise en conformité de l’habitat, espaces verts, etc.), ce qui suppose la recherche de l’esthétique du paysage urbain et l’embellissement de certains espaces publics pour lesquels de nombreux outils réglementaires ou contractuels existent : plan local d’urbanisme, zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager (ZPPAUP), contrat d’agglomération, pays urbains, etc.

Les agglomérations doivent faire face également à des problèmes de ségrégation sociale sur leur territoire. L’enjeu ne concerne pas seulement les grands ensembles urbains nés dans les années soixante-dix mais aussi la réhabilitation de quartiers entiers, souvent plus anciens, dans les villes et les agglomérations industrielles de la région. Face à l’ampleur des difficultés, le contrat de plan État-Région 2000-2006 prévoit de consacrer 236 millions d’euros à la politique de la ville, dont une grande partie pour améliorer la qualité et le cadre de vie dans ces quartiers. Par ailleurs, la région compte six grands projets de ville (GPV) 7 - Lille-Roubaix-Tourcoing, Lens-Liévin, Valenciennes, Dunkerque, Maubeuge et Boulogne-sur-Mer.7 et deux opérations de renouvellement urbain (ORU) 8 - Calais et Bruay-La-Buissière.8. L’Institut régional de la ville (IREV) 9 - Il s’agit d’un groupement d’intérêt public créé en 1999 par l’État, le conseil régional et les conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, ainsi que la Caisse de dépôts et consignations.9, potentiellement lieu d’échanges, de formation et d’information sur tous les grands enjeux de la société urbaine, en particulier sur les questions du développement d’une ville « durable », a pour vocation la qualification des acteurs (élus, techniciens, associatifs, habitants), la capitalisation des projets et des méthodes et l’évaluation des actions.




La faiblesse des centralités
En haut

La région vit un paradoxe : sa population est à forte dominante urbaine mais son projet urbain reste à construire. La ville est en crise pour avoir délaissé ses fonctions d’urbanité. D’après les premiers travaux du schéma régional d’aménagement et de développement du territoire 10 - Schéma régional d’aménagement et de développement du territoire, 2002. Rapport de synthèse du groupe « Région urbaine ».10, à l’aune des critères urbains, la plupart des villes de la région présentent des signes de faiblesse. Historiquement, elles sont constituées d’un assemblage de quartiers autour des centres de production et ne présentent pas de fonctions de centralité bien articulées. Elles ont souvent hérité d’une structure urbaine dispersée, où l’urbanisation s’est faite au service exclusif de pratiques et d’industries aujourd’hui disparues. La faiblesse des centralités est une spécificité régionale qui pose problème au regard de l’objectif de développement durable. L’étalement urbain menace la qualité de vie. Il entraîne l’augmentation des déplacements mais aussi, de manière connexe, la transformation des espaces ruraux et des milieux naturels en aire de loisirs urbains. Le renforcement des centralités suppose une offre d’équipements et de services adaptés, mais aussi une politique de l’habitat à même de répondre à la demande de la population. Le patrimoine du bassin minier pourrait répondre à cet objectif sous réserve de rénovation 11 - Cette idée est évoquée dans les travaux du SRADT.11.


 

 L’occupation artificielle des sols en 2002




Recycler l’espace
En haut

L’abandon ou le déplacement des activités économiques s’est traduit par la présence de 10 000 hectares de friches dans la région en 1993, soit près de 50 % des friches industrielles françaises 12 - Il n’en restait plus que 5 000 hectares en 1997. Aucun nouvel inventaire n’a été réalisé depuis. 12. Affrontant un lourd héritage, le Nord - Pas-de-Calais a mené une politique active de résorption des friches industrielles. Cependant, si de très grandes friches minières et sidérurgiques ont aujourd’hui disparu, ce n’est pas le cas d’espaces dégradés en zones urbaines, moins étendus mais plus sensibles sur le plan de l’environnement et donc plus complexes à traiter. Pourtant, la maîtrise de l’étalement urbain et la lutte contre le mitage du territoire passent par le « recyclage » de ces espaces dégradés ainsi que par la reconstruction « de la ville sur la ville ». Ainsi, le schéma directeur de Lille, qui limite l’extension de l’urbanisation à 3 500 hectares 13 - Chiffre déjà très élevé.13, ne pourra tenir cet objectif qu’en redensifiant son tissu urbain et en réutilisant des friches ou des espaces dégradés. Certaines villes, comme Dunkerque avec la reconquête de l’ancien chantier naval, se sont déjà engagées dans de vastes programmes de restructuration urbaine et de recyclage de l’espace.




Développer la trame verte
En haut

La trame verte est constituée d’espaces verts, boisés ou en culture pouvant jouer un rôle paysager, de corridors biologiques, de préservation des milieux ou de création d’espaces de loisirs. Ce sont d’anciens sites industriels ou miniers « renaturés », des espaces boisés, des espaces verts ou des liaisons vertes le long des rivières ou canaux. La requalification d’anciennes friches minières ou industrielles a permis de constituer des espaces naturels au cœur du tissu urbain ou périurbain, notamment dans le bassin minier. Avec les massifs boisés et les espaces agricoles, les parcs et les jardins sont les espaces de « respiration  » essentiels au bien-être de la population, dans une région où les villes présentent un déficit d’espaces verts et récréatifs. C’est notamment le cas de l’agglomération lilloise où, malgré les efforts des pouvoirs publics pour développer la trame verte et bleue 14 - La trame bleue représente les espaces naturels et récréatifs situés le long des rivières et canaux : plan paysager de la Lys, vallée de la Deûle et de la Marque, canal de Roubaix, etc. 14, les espaces verts ne parviennent pas à répondre à une demande sociale qui augmente avec la population.




L’importance de l’agriculture périurbaine
En haut

En Nord - Pas-de-Calais, la question urbaine est liée de manière très étroite à celle de l’espace rural. Les espaces ruraux font partie du cadre de vie et de l’identité régionale, y compris pour les urbains. Dans une région aussi urbanisée et densément peuplée, ils assurent des fonctions diversifiées : production agricole, production d’aménités, usages récréatifs, etc. Avec seulement 12,3 % d’espaces naturels (Teruti), la région offre peu d’espaces pour les loisirs de la population. Elle est d’ailleurs au dernier rang des régions françaises pour la surface forestière pour mille habitants : 21 ha contre une moyenne nationale de 235 ha (Inventaire forestier national). Dans ce contexte, les zones agricoles, insérées au sein des zones urbaines, constituent les espaces « de respiration » qui structurent et ouvrent le paysage. Même si la pression urbaine sur les espaces ruraux est aujourd’hui moins prégnante que dans les années quatre-vingt-dix, ils peuvent encore être localement menacés. C’est notamment le cas aux abords de l’agglomération lilloise, en pleine expansion, où l’agriculture urbaine joue plusieurs rôles : maintien des emplois liés au maraîchage, préservation des espaces naturels contre la périurbanisation, création d’aménités pour les citadins, ouverture du paysage. C’est pourquoi son schéma directeur [voir le chapitre Agriculture] prévoit de conserver à l’agriculture au moins 50 % du territoire de l’arrondissement, soit 44 000 hectares en 2015. La dynamique actuelle de constitution de schémas de cohérence territoriale (Scot) et de pays urbains 15 - Des pays urbains sont en cours d’élaboration à Boulogne, Calais, Saint-Omer, Sambre-Avesnois, Arras, etc.15, englobant l’urbain et le rural dans un même projet de développement, est essentielle. En facilitant l’émergence d’un projet commun de territoire, elle devrait favoriser une gestion économe de l’espace.




Une forte pression urbaine et industrielle sur le littoral
En haut

Même si elle tend à se stabiliser, la pression urbaine sur le littoral se situe déjà à un niveau très élevé. Deux zones urbanisées se distinguent de part et d’autre du cap Gris-Nez : la plaine littorale de Calais à Dunkerque et le Boulonnais au sud de la côte d’Opale (de Boulogne-sur- Mer à Berck). D’après le diagnostic de territoire réalisé pour le programme de démonstration sur l’aménagement intégré des zones côtières 16 - Diagnostic de territoire de la côte d’Opale, septembre 2000.16, sur 147 kilomètres de littoral, 71 kilomètres du linéaire côtier (48 %) sont urbanisés ou industrialisés. Le littoral du Nord - Pas-de-Calais est la deuxième région côtière française la plus densément peuplée (près de 700 habitants/km2) après la Provence- Alpes-Côte d’Azur. Les espaces artificialisés représentent près du tiers de la superficie des 36 communes littorales. L’analyse de l’occupation du sol, entre 1977 et 1992, a montré la croissance de l’urbanisation (+ 15,7 %) dans une bande littorale de deux kilomètres. Cette urbanisation ne semble pas ralentir puisque l’analyse actuelle des zones urbanisables dans les plans d’occupation des sols 17 - Zones NA, Zac, et NDb dans la partie nord.17 laisse présager sur l’ensemble des communes littorales une augmentation de 33 % des espaces artificialisés. En 2000, au moment où a été réalisé le diagnostic de la côte d’Opale, seulement neuf communes sur les trentesix communes littorales que compte la région avaient un plan d’occupation des sols compatible avec la loi « littoral ». À l’exception des espaces naturels encore préservés, la côte est désormais un grand ensemble urbain. Cette pression est renforcée par le tourisme mais aussi par de grandes infrastructures majeures, comme le tunnel sous la Manche, et par les activités industrielles, notamment avec la zone industrialo-portuaire de Dunkerque, qui s’étalent sur plus d’une dizaine de kilomètres. Cependant, on peut penser que les futurs schémas de cohérence territoriale 18 - Comme, par exemple, celui du Dunkerquois qui est en cours d’élaboration.18 et les plans locaux d’urbanisme seront à même d’enrayer cette tendance à l’urbanisation et l’artificialisation.




Des améliorations notables
En haut

Globalement, l’environnement urbain s’améliore. La reconquête urbaine est en marche. Les friches sont requalifiées petit à petit, notamment grâce à l’action de l’Établissement public foncier. Un important programme d’amélioration de l’habitat avec démolition mais aussi réhabilitation et reconstruction a été lancé : de 1997 à 2000, 3 250 logements sociaux ont été réalisés en moyenne chaque année et l’achèvement de la réhabilitation des cités minières est prévu pour 2006. Sous l’impulsion du conseil régional, la filière « haute qualité environnementale » pour le bâtiment s’est structurée. Le tri sélectif des déchets progresse et désormais plus de deux millions d’habitants disposent d’une collecte des recyclables. Les caractéristiques de la pollution atmosphérique de la région évoluent : la pollution d’origine industrielle diminue, notamment en ce qui concerne les émissions de dioxyde de soufre. Les plans de déplacement urbain des grandes villes de la région mettent l’accent sur les transports collectifs. Celui de Lille prévoit de stabiliser le trafic automobile généré par les habitants et de doubler l’usage des transports en commun à l’horizon 2015. Des efforts considérables 19 - SNCF et conseil régional. 19 en faveur des déplacements interurbains par train ont été réalisés. Le train fonctionne désormais comme un transport urbain. Ainsi, sur l’axe le plus fréquenté (Lille, Valenciennes, Maubeuge), les trains sont plus fréquents (40 % de trains supplémentaires depuis 1998) et plus rapides. Le résultat ne s’est pas fait attendre, la fréquentation a augmenté de 12,5 % en deux ans.




  Statistiques régionales


  Notes

7 - Lille-Roubaix-Tourcoing, Lens-Liévin, Valenciennes, Dunkerque, Maubeuge et Boulogne-sur-Mer.
8 - Calais et Bruay-La-Buissière.
9 - Il s’agit d’un groupement d’intérêt public créé en 1999 par l’État, le conseil régional et les conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, ainsi que la Caisse de dépôts et consignations.
10 - Schéma régional d’aménagement et de développement du territoire, 2002. Rapport de synthèse du groupe « Région urbaine  ».
11 - Cette idée est évoquée dans les travaux du SRADT.
12 - Il n’en restait plus que 5 000 hectares en 1997. Aucun nouvel inventaire n’a été réalisé depuis.
13 - Chiffre déjà très élevé.
14 - La trame bleue représente les espaces naturels et récréatifs situés le long des rivières et canaux : plan paysager de la Lys, vallée de la Deûle et de la Marque, canal de Roubaix, etc.
15 - Des pays urbains sont en cours d’élaboration à Boulogne, Calais, Saint-Omer, Sambre-Avesnois, Arras, etc.
16 - Diagnostic de territoire de la côte d’Opale, septembre 2000.
17 - Zones NA, Zac, et NDb dans la partie nord.
18 - Comme, par exemple, celui du Dunkerquois qui est en cours d’élaboration.
19 - SNCF et conseil régional.



  Définitions et Bibliographie
 

  Elaboration et remerciements
 

 
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