Sommaire

En bref
Un profil de consommation énergétique atypique
	- Le poids de l’industrie - Une consommation diversifiée
Une consommation d’énergie et des émissions de CO2 difficilement contenues
	- La consommation augmente dans tous les secteurs - Une tendance plus structurelle que démographique - Un accroissement du transport routier - En corollaire des émissions de CO2 non maîtrisées
Une région de transfert et de transformation d’énergies
	Une production d’énergie primaire réduite pour le moment à Gravelines Une forte activité de raffinage Un noeud de réseaux européen pour le gaz
Une volonté de maîtrise de l’énergie et des émissions de CO2
	- Une volonté politique déjà ancienne - Les outils et mécanismes de soutien aux projets - L’utilisation rationnelle de l’énergie : le gisement d’économie le plus important - La valorisation des ressources énergétiques renouvelables locales - Des conditions propices au développement de l’éolien

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Une région de transfert et de transformation d’énergies Une production d’énergie primaire réduite pour le moment à Gravelines En l’absence de production hydroélectrique et de gisement de gaz, la production régionale d’énergie primaire est assurée à plus de 99 % par la centrale électronucléaire de Gravelines. Mise en service tranche par tranche entre 1980 et 1985, Gravelines est l’une des plus anciennes du parc électronucléaire national. Avec ses six tranches de 900 MW chacune, soit 8,6 % de la puissance électronucléaire nationale, cette centrale est la plus puissante d’Europe occidentale. Comme en 2001, sa production a atteint 35,4 TWh en 2002, soit 8,1 % de la production brute nationale d’électricité nucléaire. Pour la gestion des heures de pointe, la région dispose d’un potentiel supplémentaire d’environ 1 000 MW de production thermique classique avec les trois centrales de Bouchain, Dunkerque et Hornaing. Elles ont produit environ 2,2 TWh en 2001. Par ailleurs, la région reste « productrice » de gaz de mine 18, activité « résiduelle » des anciennes houillères : la station de compression Méthamine à Avion a encore traité plus de 72,6 millions de m3 de gaz de mine en 2001, produisant environ 600 GWh/an. Une forte activité de raffinage Avec la raffinerie Total-Fina-Elf de Mardyck 19, la région dispose de l’une des treize raffineries de pétrole brut opérationnelles en France. La présence de cette raffinerie fait du port autonome de Dunkerque le quatrième port français en termes d’entrée de pétrole brut avec 6,9 Mt, soit 7 % des entrées nationales 20. Les produits pétroliers importés par les trois ports de la région (Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque) représentent à eux seuls 39 % des marchandises rentrantes [voir le chapitre Transports]. Ils transitent ensuite en grande partie par les oléoducs, notamment l’oléoduc de défense commune qui relie Dunkerque à Strasbourg, Lyon et Le Havre. Par ailleurs, le site de la British petroleum (BP France) de Courchelettes a stocké et conditionné 29 000 tonnes de GPL en 2001 21. Cette activité portuaire, notamment pétrolière, induit des risques de pollution volontaire (dégazage) et accidentelle : environ 200 000 bateaux passent chaque année dans le détroit du Pas de Calais. La raffinerie est, quant à elle, un émetteur régional majeur 22 de polluants atmosphériques : premier émetteur pour le dioxyde soufre (SO2), troisième pour les oxydes d’azote (NOx), sixième pour les composés organiques volatils (COV) et les poussières. Un nœud de réseaux européen pour le gaz Passage obligé par sa position géographique pour les transports de personnes et de marchandises, la région l’est aussi pour le transfert de combustibles fossiles : produits pétroliers, gaz. En effet, bien que la région soit dépourvue de gisement de gaz naturel et de site de stockage, elle est un des points d’entrée du gaz naturel venu de la mer du Nord et de l’étranger (Norvège, Pays- Bas), notamment grâce au terminal de réception de Dunkerque et aux stations de compression de Pitgam et de Taisnières-sur-Hon. C’est également une zone de transfert vers les autres régions françaises, notamment vers l’Île-de-France et le Nord-Est. Ainsi, la station de Pitgam conditionne (mise à la bonne pression et rajout d’odeur au gaz) le gaz venu des Pays-Bas afin qu’il puisse circuler sur le réseau national. Plus du tiers du gaz naturel, qui entre en France, transite par la station de Taisnières. Le rôle de cette dernière, d’une puissance de compression supérieure à 50 MW, s’est accru en 2002 avec son raccordement à l’artère des Marches du Nord-Est, destinée à l’acheminement de gaz en provenance de la Norvège vers l’Italie. Conséquence de ces caractéristiques régionales, le réseau routier régional est l’un des plus maillés de France. La région dépasse en effet les moyennes nationales en matière d’autoroutes, de routes nationales ou de départementales [voir le chapitre Transports]. Enfin, malgré le renouvellement en cours du parc de véhicules vers des voitures plus économes et moins polluantes, les émissions régionales de CO2 induites par le transport routier ne cessent d’augmenter.   Statistiques régionales   Notes 18 - Mélange de gaz à faible pression composé principalement de méthane (CH4) se dégageant naturellement dans les mines (grisou). 19 - L’activité de la société de la raffinerie de Dunkerque SA (BP France) est concentrée sur la production de lubrifiants. 20 - Données 2001. Source : ministère de l’Équipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer (direction des Transports maritimes, des Ports et du Littoral). 21 - Drire Nord - Pas-de-Calais, 2002. L’industrie au regard de l’environnement. Douai, 265 p. 22 - Émissions en 2001. Source : Drire Nord - Pas-de-Calais, 2002. ibid.   Bibliographie     Elaboration et remerciements   Page précédente Page suivante