L’état des eaux souterraines en Picardie est assez dégradé du fait de leur état chimique, puisque en 2006-2007, seules 3 masses d’eau (ME) souterraines sont évaluées en « bon état » sur les 27 répertoriées. Cela revêt une importance particulière quand on sait qu’elles fournissent la grande majorité de l’eau potable. De même, seuls 26 % des cours d’eau sont en bon état écologique et seuls 25 % seulement en bon état chimique.
En 2006-2007, l’estuaire de la Somme présente un état écologique « médiocre », et les eaux côtières un état écologique « moyen ». En revanche, leur état chimique est « mauvais » et ne devrait pas permettre d’atteindre un « bon état chimique » avant 2027, en raison des conditions naturelles, de l’influence du flux amont continental, du temps de réaction des milieux fermés, et des nombreuses sources diffuses des pollutions.
L’enveloppe des zones à dominantes humides de Picardie occupe environ 1 320 km², principalement dans les fonds de vallées et notamment celle de l’Oise amont, la Somme, et également la baie de Somme et les marais arrière littoraux d’enjeu majeur.
En 2007, les prélèvements en eau tous usages confondus représentent environ 305 millions de m3 (environ 61 % à usage domestique, 33 % pour l’industrie et 6 % pour l’agriculture).
L’eau potable distribuée est de bonne qualité, du point de vue des pesticides et des nitrates (après traitement) en 2010.
Un classement de protection des cours d’eau pour la libre circulation des écoulements en cours d’adoption, remplacera à terme le classement des "rivières réservées" et "rivières classées". Il cible les cours d’eau en "très bon état écologique" ou jouant le rôle de "réservoir biologique" et ceux dans lesquels il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.