La Picardie est traversée par des infrastructures de transport d’importance internationale et nationale, notamment A1 et plus récemment le TGV nord :
- 7 autoroutes (A1, A26, A29, A28, A16, A4, A2), soient 550 km [1],
- 371 km de réseau routier national,
- un réseau de 700 km de voies navigables, dont 144 km de voies à grand gabarit, d’axe nord sud ; à noter le projet de canal Seine-Nord Europe,
- 1516 km du réseau ferré national, soient 5 % du réseau en exploitation. La liaison Picardie-Creil-Roissy consisterait en la création d’un barreau de quelques kilomètres d’ici 2020 au nord de Roissy pour relier l’axe Paris-Creil-Amiens à la ligne à grande vitesse qui dessert la gare aéroport Charles de Gaulle-TGV. Le SNIT 2011 prévoit après 2020 le développement de la ligne ferroviaire Paris-Calais par Amiens (ou par Rouen) et l’étude de l’électrification de la ligne fret Amiens - Châlons-en-Champagne et le renforcement envisagé de l’autoroute ferroviaire Lille - Paris (ou accueil pour trains longs),
- 13 aérodromes, dont Beauvais-Tillé ouvert au transport passager et au fret.
Les infrastructures constituent des éléments essentiels au développement économique et social des territoires. Toutefois, la bonne desserte du réseau routier et la situation de carrefour des pôles urbains sont des facteurs favorisant la périurbanisation en Picardie. En outre, elles génèrent des impacts sur l’environnement à prendre en compte, notamment sur la qualité des eaux et de l’air, les changements climatiques, ou encore les continuités écologiques.
Transports ferroviaires pour les personnes
La Picardie dispose d’un réseau ferré relativement dense (76 km/1000 km²) et surtout un maillage en étoiles régulier cohérent avec celui des centres économiques et urbains, permettant d’être un élément structurant du territoire (180 gares, plusieurs étoiles ferroviaires).
L’offre TER (nombre de trains, cadencement) est de bon niveau et connait une forte croissance du trafic de voyageurs ces dernières années (+34 % entre 2003 et 2008, avec une offre TER de +14 %) [2].
Transport de marchandises
Les flux de marchandises en 2006 sont évalués à 134 Mt, dont 42 % sont internes à la région [3]. La route est largement majoritaire.
- En 2006, le transport de marchandises par la route représente 98 % du total du transport de marchandises en Picardie, mais 88 % en direction ou en provenance de la France et 76 % du transport de marchandises en direction ou en provenance du reste du monde.
- Le fret ferroviaire ne présente que 0,2 % des flux internes à la Picardie et 9 % dans les échanges avec le reste de la France.
Quant au transport fluvial, limité au petit gabarit (au sens européen) excepté sur l’Oise aval, il ne représente que 2 % du tonnage transporté en Picardie, 3 % en direction ou en provenance de la France et 5 % pour le reste du monde. Le projet de canal Seine-Nord Europe, déclaré d’utilité publique le 11 septembre 2008 permettra une réduction de trafic routier équivalente à 500 000 camions par an.
Les déplacements et notamment la mobilité des personnes, avec le secteur du bâtiment, sont une source importante d’émissions de gaz à effet de serre.
Les impacts du changement climatique sur le transport routier, ferroviaire, maritime ou aérien sont multiples et principalement liés à la dégradation des structures et aux perturbations du trafic suite aux effets des risques naturels potentiellement plus fréquents (inondations, submersions marines, retrait-gonflement des sols argileux) et des températures extrêmes. La Picardie est vulnérable à ces impacts du fait de la dispersion de l’habitat et d’une forte dépendance à la voiture (conséquences économiques et sociales).
Aussi, l’adaptation des infrastructures au changement climatique est un enjeu majeur, compte tenu des investissements sur le très long terme qu’ils constituent.