Les outils de connaissance, les protections

Atlas et paysages emblématiques

Dernier ajout : 29 juin 2016.

Les atlas des paysages de chaque département ont été réalisés récemment (Aisne 2002, Oise 2006, Somme 2007-2008). Ils constituent des outils de prise de conscience et de connaissance tant pour les services, pour les collectivités que pour tous les acteurs des évolutions récentes du paysage et de la nécessité d’une réflexion intégrée et partagée.

Chaque atlas identifie des paysages emblématiques (inventaire non exhaustif), selon des méthodes qui leur sont propres, mais ne différant qu’à la marge. Ces paysages emblématiques sont en cours de précision par les services de la DREAL afin d’apporter une délimitation plus fine (contours) et d’apporter des recommandations sous forme de fiche synthétique afin de garantir leur identité à terme.

Les paysages emblématiques correspondent à des territoires de différentes échelles particulièrement évocateurs de l’entité à laquelle ils appartiennent. Ils concentrent les grandes caractéristiques naturelles, architecturales, urbaines et agricoles de l’entité et témoignent d’une histoire ou d’une activité commune. Il peut s’agir également de paysages faisant l’objet d’une reconnaissance sociale, culturelle, historique, voire institutionnelle. Ils représentent une valeur d’exemple qui ne doit pas générer un manque d’attention sur les autres territoires. Par ailleurs, il ne s’agit pas de rendre immuable ces paysages mais de leur permettre de se transformer dans le respect de leurs caractéristiques identitaires.

La Région et le ministère de la Culture ont réalisé de nombreuses études et inventaires sur la culture et le patrimoine urbanistique, architectural et mobilier de la région, dans le cadre de l’Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie.

Insertion paysagère des nouvelles infrastructures de transport

Depuis une quinzaine d’années, l’État s’est engagé dans une politique d’accompagnement qualitatif des grandes infrastructures dite "1 % paysage et développement". Elle vise à valoriser le paysage et le développement économique des territoires proches de l’axe routier (en dehors des emprises), en accompagnant les projets d’aménagement, de réhabilitation ou de développement touristique en rapport avec le tracé de l’ouvrage.

Le canal Seine-Nord Europe (CSNE) fait l’objet d’une intégration environnementale soutenue dans les phases de conception, de mise en œuvre et dans les 10 ans suivant la mise en exploitation, notamment avec la mise en place de l’observatoire de l’environnement et ses trois commissions multi-acteurs (EAU, BIODIVERSITE et PAYSAGES). L’objectif de performance environnementale concernant le paysage est le dialogue qui pourra être mis en place entre le nouveau canal et l’identité -actuelle et future- des territoires traversés :

  • conception paysagère et technique des berges, talus, annexes hydrauliques et ouvrages, intégrant la biodiversité, le cadre de vie…
  • prise en compte des différentes composantes identitaires et patrimoniales de ces territoires, qu’elles bénéficient ou non d’une protection règlementaire,
  • favoriser l’appropriation locale du canal et s’appuyer sur le canal pour la découverte des atouts paysagers riverains.

Insertion des carrières dans les paysages

La prise en compte des enjeux paysagers lors de l’ouverture ou de l’extension des carrières est importante, encadrée notamment par les objectifs des schémas départementaux des carrières.

Insertion du grand éolien dans les paysages

Afin de répondre aux enjeux paysagers par rapport au développement du grand éolien, les territoires picards sont couverts par des guides, chartes ou schémas paysagers éoliens, identifiant les zones de développement selon leurs niveaux de contrainte. Ces éléments sont pris en compte dans le SRCAE, unique document de référence pour la définition de nouvelles zones de développement éolien.