Comment élaborer votre étude
d'impact

Le cadre général de l'étude d'impact est fixé
réglementairement par l'article 3-4° du décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977.
Le contenu de l'étude d'impact doit être en relation avec
l'importance de l'installation projetée et avec ses incidences prévisibles sur
l'environnement au regard des intérêts visés par l'article 1er de la loi du 19 juillet
1976 et l'article 2 de la loi du 3 janvier 1992 sur l'eau.
L'étude d'impact présente
successivement :
- une analyse de l'état initial du site
et de son environnement, portant notamment sur les richesses naturelles et les espaces
naturels agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, ainsi que sur les biens
matériels et le patrimoine culturel susceptibles d'être affectés par le projet ;
- une analyse des effets directs et
indirects, temporaires et permanents, de l'installation sur l'environnemnt et en
particulier sur les sites et paysages, la faune et la flore, les milieux naturels et les
équilibres biologiques, sur la commodité du voisinage (bruits, vibrations, odeurs,
émissions lumineuses) ou sur l'agriculture, l'hygiène, la salubrité ou la sécurité
publique, sur la protection des biens matériels et du patrimoine culturel ;
- une analyse de l'origine, de la nature
et de la gravité des inconvénients susceptibles de résulter de l'exploitation de
l'installation considérée. A cette fin, elle précisera notamment, en tant que de
besoin, la nature et la gravité des déchets, le niveau acoustique des appareils qui
seront employés ainsi que les vibrations qu'ils peuvent provoquer, le mode et les
conditions d'approvisionnement en eau et d'utilisation de l'eau ;
- les raisons pour lesquelles,
notamment du point de vue des préoccupations de l'environnement, parmi les solutions
envisagées, le projet présenté a été retenu ;
- les mesures envisagées par le
demandeur pour supprimer, limiter et si possible compenser les inconvénients de
l'installation ainsi que l'estimation des dépenses correspondantes. Ces mesures font
l'objet de descriptifs précisant les dispositions d'aménagement et d'exploitation
prévues, leurs caractéristiques détaillées ainsi que les performances attendues
notamment en ce qui concerne la protection des eaux souteraines, l'épuration et
l'évacuation des eaux résiduelles et des émanations gazeuzes, l'élimination des
déchets et résidus de l'exploitation, les conditions d'apport à l'installation des
matières destinées à y être traitées et du transport des produits fabriqués ;
- pour les carrières et les installations de stockage de
déchets, les conditions de remise en état du site ;
- pour les installations appartenant aux catégories fixées
par décret, une analyse des méthodes utilisées pour évaluer les effets de
l'installation sur l'environnement mentionnant les difficultés éventuelles de nature
technique ou scientifique rencontrées pour établir cette évaluation.
L'étude d'impact doit donc obligatoirement traiter dans
l'ordre ces chapitres.
Plus concrètement, l'étude d'impact doit permettre pour
chacun des grands types de nuisances (pollution de l'eau, pollution de l'air, bruit,
déchets...) de connaître la situation existante avant la mise en service de
l'installation, ses caractéristiques et ses effets bruts sur l'environnement pour chacune
des ces nuisances, les mesures prises pour atténuer les effets, et la situation
prévisible après mise en service. Elle doit également fournirdes renseignements sur les
méthodes d'approvisionnement de l'installation et d'évacuation des ses produits et
sous-produits, ainsi que sur son intégration dans les paysages.
Vous trouverez ci-après un ensemble de points sur lesquels
il convient que vous donniez toutes précisions utiles, par chapitre de l'étude d'impact.
Si certains points de vues ne vous paraissent pas concerner l'installation en cause,
expliqur succintement pourquoi.
Pensez enfin à signaler parmi les mesures
prises les mesures de dépollution "à la source", telles que recyclage, choix
de procédé non polluant...
Nota :
Pour chacun des paragraphes, la liste des points à
étudier n'est pas exhautive. De plus, certains problèmes peuvent revêtir une acuité
toute particulière en fonction du contexte local. Dans ce cas, des investigations plus
approfondies pouvant nécessiter l'intervention de bureaux d'études spécialisés sont
indispensables ( exemple : étude hydrogéologique pour les carrièrs ouvertes dans la
nappe phréatique).