Retour sur l’événement S3PI : “Les carrières : une future ressource d’eau potable ?” Un projet innovant dans l’Avesnois

La commission d’information de ce 25 septembre présente les avancées du projet de valorisation de l’eau d’exhaure [1] des carrières de l’Avesnois. La DREAL a pu participer à cet événement pour expliquer son rôle dans l’autorisation du projet et l’accompagnement de celui-ci.

Introduction de Madame Florence Clermont-Brouillet DREAL adjointe

Introduction de Madame Florence Clermont-Brouillet DREAL adjointe

Les sécheresses successives récentes montrent à quel point le changement climatique va augmenter la pression sur les ressources hydriques. Le projet présenté par le S3PI ce mercredi 25 septembre s’inscrit dans une démarche de diversification de la ressource en eau pour répondre à ces défis. Ce projet unique en France est piloté par SIDEN-SIAN et sa régie Noreade Eau. L’objectif est de valoriser les eaux souterraines de la carrière Bocahut à Haut-Lieu et de la carrière SCD à Dompierre. Il s’agirait de 6 000 m3 d’eau par jour, utiles pour l’alimentation en eau potable de l’Avesnois.

 Intervention de Madame Marie Alexandre inspectrice des ICPE et Carrière Bocahut à Haut-Lieu (59).

Intervention de Madame Marie Alexandre inspectrice des ICPE et Carrière Bocahut à Haut-Lieu (59).

Nos voisins belges le font déjà ! Si ce projet est une première en France, les Wallons ont pu nous apporter durant cet événement leur retour d’expérience de 25 ans maintenant. Le bilan, c’est plus de 10 millions de m³ d’eau par an pour un investissement total d’environ 50 millions d’euros. La Wallonie est aujourd’hui la plus grande région qui valorise les eaux d’exhaure.

Les eaux d’exhaure sont une ressource non conventionnelle en France, et l’usage de l’eau des carrières comme eau potable pose des questions sanitaires et environnementales. L’ARS est chargée d’instruire les dossiers d’autorisations sur le volet de la santé publique. La DREAL s’occupe du volet environnemental et veille à veille à la gestion qualitative et quantitative de l’eau. Elle applique la réglementation qui définit les paramètres physico-chimiques qui devront être suivis par les exploitants et l’ICPE, les seuils à ne pas dépasser et la fréquence des mesures en plus des procédures d’alerte, de confinement, et des démarches à suivre si un seuil est dépassé.

Le projet de valorisation des eaux d’exhaure s’intègre parfaitement dans la mesure d’optimisation de la ressource en eau du Plan Eau, dans une démarche REUT et REUSE. La DREAL joue d’ailleurs un rôle de médiatrice dans un accord tripartite en cours de signature entre la France, la Flandre et la Wallonie pour une gestion durable de la nappe transfrontalière.

Crédit photos : © La DREAL Hauts-de-France

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