En 2020, plus de 208 000 véhicules neufs ont été immatriculés dans la région, un chiffre en baisse de 34.5 % sur un an. Cette chute spectaculaire s’explique par une crise sanitaire mondiale due au COVID 19 et ses effets, notamment les deux confinements nationaux mis en place par le gouvernement en mars et novembre.

Le début du second semestre a été marqué par l’envolée spectaculaire des immatriculations de véhicules neufs à motorisation électrique (+200.5 %) et hybride (+84.9 %). Les motorisations à énergie fossile sont en net recul : l’essence -45.7 %, le diesel -36.9 %.

Les immatriculations de voitures neuves depuis 2014 (cumul sur douze mois)

(*) Évolution calculée entre les douze derniers mois et les douze mois précédents


Les immatriculations de voitures neuves depuis 2014 en Hauts-de-France selon la motorisation (cumul sur douze mois)

(*) Évolution calculée entre les douze derniers mois et les douze mois précédents



L’effondrement des immatriculations de voitures neuves commerciales et particulières


Plus de 208 000 voitures particulières ou commerciales ont été immatriculées au cours de l’année 2020 dans les Hauts-de-France soit 12.8 % des immatriculations de France métropolitaine. Les immatriculations dans la région chutent de 34.5 % par rapport à 2019. La baisse (-40.1 %) des immatriculations de personnes morales (Etat, collectivités territoriales, associations, établissements publics, sociétés) représente environ le double (-22.8 %) de celle des immatriculations de personnes physiques (ménages ou entreprises individuelles). Cet effondrement engendré par les effets de la crise sanitaire du COVID 19, concerne l’ensemble du pays : le volume des immatriculations de voitures neuves en 2020 en France se rapproche de celui de 1972.


Les immatriculations de voitures neuves depuis 2014 selon l’utilisateur (cumul sur douze mois)

(*) Évolution calculée entre les douze derniers mois et les douze mois précédents


Le département de l’Oise détient le nombre le plus élevé (31.6 %) des immatriculations de véhicules neufs dans la région, une part bien supérieure à son poids démographique (13.7 %) de la population des Hauts-de-France. Cette situation s’explique par la particularité des immatriculations dans ce département : sur 66 000 véhicules immatriculés, 55 000 sont des véhicules commerciaux. Une spécificité régionale qui peut s’expliquer en partie par des raisons historiques et géographiques. Au début des années 2000, la suppression d’une taxe au département pour les professionnels, attire sur cette frange francilienne de nombreux loueurs. Depuis 2006, les professionnels bénéficent d’une politique tarifaire avantageuse puisque le coût du certificat d’immatriculation en ex-Picardie est l’un des plus faibles de France.

Nombre d’immatriculations de voitures particulières et commerciales par département

Périmètre Voitures commerciales Voitures particulières Total
Aisne 12422 (9.6%) 7077 (8.9%) 19499 (9.3%)
Nord 30985 (24.0%) 34688 (43.6%) 65673 (31.5%)
Oise 55315 (42.9%) 10709 (13.5%) 66024 (31.6%)
Pas-de-Calais 12220 (9.5%) 20760 (26.1%) 32980 (15.8%)
Somme 18140 (14.1%) 6366 (8.0%) 24506 (11.7%)
Hauts-de-France 129082 (100.0%) 79600 (100.0%) 208682 (100.0%)
Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.



Le diesel continue de décroitre, l’essence recule, l’électrique et l’hybride décollent


Sur l’ensemble des immatriculations neuves de la région en 2020, le diesel avec un peu plus de 67 000 immatriculations poursuit son déclin (-36.9 %). La motorisation essence avec environ 105 000 voitures immatriculées affiche un recul considérable et représente la moitié des immatriculations régionales (contre 60.9 % en 2019).
Le diesel continue de perdre du terrain, aussi bien chez les particuliers (-31.1 %) que chez les professionnels (-38.7 %).
Le recul considérable des immatriculations à motorisation essence est plus important chez les professionnels (-53.7 %) que chez les particuliers (-31.7 %).


Nombre d’immatriculations de voitures neuves par motorisation et selon l’utilisateur en 2019 et 2020

2019
2020
Effectifs Part en % Effectifs Part en %
Hybride
Voitures commerciales 9 188 4,3 17 093 13,2
Voitures particulières 5 182 5,0 9 483 11,9
Total 14 370 4,5 26 576 12,7
Gasoil
Voitures commerciales 81 233 37,7 49 775 38,6
Voitures particulières 25 981 25,2 17 906 22,5
Total 107 214 33,6 67 681 32,4
Essence
Voitures commerciales 123 530 57,3 57 239 44,3
Voitures particulières 70 672 68,5 48 250 60,6
Total 194 202 60,9 105 489 50,6
Electrique
Voitures commerciales 1 668 0,8 4 952 3,8
Voitures particulières 1 297 1,3 3 959 5,0
Total 2 965 0,9 8 911 4,3
Autres
Voitures commerciales 20 0,0 23 0,0
Voitures particulières 7 0,0 2 0,0
Total 27 0,0 25 0,0
Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.



Les immatriculations de voitures neuves depuis 2014 en Hauts-de-France selon la motorisation et l’utilisateur (cumul sur douze mois)

(*) Évolution calculée entre les douze derniers mois et les douze mois précédents


Un zoom sur les immatriculations de véhicules électriques et hybrides

(*) Évolution calculée entre les douze derniers mois et les douze mois précédents


La dégringolade des immatriculations de voitures neuves au mois d’avril causée par le premier confinement concerne toutes les motorisations.
Le 26 mai le président de la République annonce un plan de relance pour le secteur automobile. Les aides exceptionnelles pour l’achat d’un véhicule propre : le bonus écologique et la prime à la conversion mis en place respectivement en juin et août jusqu’à la fin de l’année, sont prolongées jusqu’au 30 juin 2021.
Au second semestre, ces aides ont dopé les immatriculations de voitures neuves à batterie qui affichent une croissance spectaculaire. Ainsi le nombre d’immatriculations de voitures à motorisation hybride (rechargeable et non rechargeable) augmente de 84.9 % sur un an avec 26 000 unités et représente une part de marché, de 12.7 %, triple de celle de l’année précédente (4.5 % en 2019). De même, le nombre de voitures électriques neuves s’élève à 8 000 et inscrit une hausse de 200.5 % par rapport à 2019. La motorisation électrique s’approprie une part de marché de 4.3 % (contre 0.9 % en 2019).



Progression de la part des véhicules émettant plus de 120 g de CO2/km


La part des véhicules immatriculés neufs de classe A ou B, émettant moins de 121 grammes de CO2, est passée de 69.1 % en 2019 à 41.7 % en 2020. L’engouement des ménages pour les voitures essence combiné à une progression des ventes de SUV et autres voitures tout terrain, plus lourds, moins aérodynamiques et donc plus émetteurs de CO2, explique sans doute l’augmentation de la part des véhicules de classe C (+12.7 points) et D (+13.1 points). A puissance égale, une motorisation essence émet plus de CO2 qu’un véhicule gazole.


Les immatriculations des voitures particulières et commerciales par classe d’énergie

A : émissions inférieures ou égales à 100 g/CO2/km; B : de 101 à 120 g/CO2/km; C : de 121 à 140 g/CO2/km; D : de 141 à 160 g/CO2/km; E : de 161 à 200 g/CO2/km; F : de 201 à 250 g/CO2/km; G supérieures à 250 g/CO2/km

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.


Evolution des immatriculations des voitures particulières et commerciales par classe d’énergie

A : émissions inférieures ou égales à 100 g/CO2/km; B : de 101 à 120 g/CO2/km; C : de 121 à 140 g/CO2/km; D : de 141 à 160 g/CO2/km; E : de 161 à 200 g/CO2/km; F : de 201 à 250 g/CO2/km; G supérieures à 250 g/CO2/km

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.



Les immatriculations neuves des autres catégories


En dehors des voitures particulières et commerciales, les statistiques d’immatriculations distinguent douze genres de véhicules qui ont été regroupés en trois ensembles : véhicules de transport de personnes, véhicules de transport de marchandises et véhicules spéciaux.

Les immatriculations de ces véhicules ont réculé dans l’ensemble. Aucun segment des vehicules de transport de marchandises n’est épargné par cette régréssion (les tracteurs routiers sont les plus touchés : -40.3 %). Le segment des autobus et autocars (-26.3 %) et celui des véhicules automoteurs spécialisés (-16.3 %) sont également victimes de ce fléchissement.

Trois segments résistent et évoluent positivement : les voiturettes (+5.8 %), les cyclomoteurs (+3.3 %) et les tracteurs agricoles (+6.2 %).



Part des immatriculations des autres véhicules et leur évolution sur 1 an

Type de véhicules 2019 Part en % 2020 Part en % Evolution en %
Véhicules de transport de personnes 19 964 1 170 19 847 20,7 -0.6
Autobus et autocar 537 15 396 0,6 -26.3
Cyclomoteurs 6 143 401 6 343 6,4 +3.3
Motocycles 11 584 621 11 309 12,0 -2.4
Voiturettes 1 700 133 1 799 1,8 +5.8
Véhicules de transport de marchandises 55 843 3 735 43 967 57,8 -21.3
Camions 2 023 132 1 575 2,1 -22.1
Camionnettes 37 749 2 360 29 891 39,1 -20.8
Semi-remorques 4 023 260 3 131 4,2 -22.2
Remorques 7 664 724 6 751 7,9 -11.9
Tracteurs routiers 4 384 259 2 619 4,5 -40.3
Véhicules spéciaux 20 747 1 133 19 069 21,5 -8.1
Divers agricoles 5 342 200 5 074 5,5 -5.0
Tracteurs agricoles 4 901 330 5 206 5,1 +6.2
VASP 10 504 603 8 789 10,9 -16.3
Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.




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