Journée annuelle des associations 2025 : adaptation climatique, projets inspirants et enjeux de financement mardi 21 octobre 2025, par Administratrice SB Sommaire Matinée : s’adapter au changement climatique, un impératif collectif Pause méridienne : immersion dans un écolieu exemplaire Après-midi : projets inspirants et défis financiers La Journée annuelle des associations organisée par le service Information Développement Durable et Évaluation Environnementale (IDDEE) de la DREAL Hauts-de-France s’est tenue le 14 octobre 2025 sur le site de l’association A Petits Pas à Ruisseauville. Près d’une trentaine de structures engagées pour la protection de l’environnement étaient réunies autour d’une dizaine d’intervenants et de représentants de l’État. L’objectif était d‘échanger, partager des expériences et relever ensemble les défis liés à la transition écologique, dans un contexte marqué par l’urgence climatique et la raréfaction des financements. Matinée : s’adapter au changement climatique, un impératif collectif La première partie de la journée était consacrée à l’adaptation au changement climatique, une priorité affichée par la DREAL Hauts-de-France. Face à des impacts de plus en plus tangibles – fragilisation des écosystèmes, pressions sur les communautés et l’économie –, l’urgence d’agir (et de s’adapter) ne fait plus débat. 1. Comprendre les enjeux : coûts et solutions Après un brise-glace permettant aux participants de faire connaissance, Élise Debergue (CERDD1) a ouvert les échanges en rappelant les coûts économiques et sociaux de l’inaction climatique. Elle a illustré son propos par des exemples concrets d’adaptation locale : Gestion globale des eaux pluviales ; Agroforesterie ; Préservation de zones naturelles. 2. Territorialiser l’action : quels leviers prioritaires ? Chantal Adjriou, secrétaire générale de la conférence des parties (COP) des Hauts-de-France a poursuivi en présentant les actualités de la démarche de territorialisation de la planification écologique, avec un focus sur son volet « adaptation ». Les participants ont découvert des outils pour identifier les actions prioritaires par territoire, essentiels pour cibler les efforts là où ils sont les plus nécessaires. 3. Comportements pro-environnementaux : lever les freins, renforcer l’engagement Pour clôturer la matinée, Séverine Frère et Fernand Djoumessi (ULCO2) ont restitué les résultats d’une étude sur les pratiques environnementales des classes moyennes en milieux ruraux et périurbains. Parmi les enseignements clés, les populations sondées : méconnaissent souvent les associations locales, expriment des freins contextuels majeurs : le coût (temps, argent, énergie), leur manque de compétences, la faible praticité des solutions proposées, etc. L’importance d’une communication engageante, combinant sensibilisation et expérimentation d’actions concrètes constitue une partie de la solution pour lever les freins. Note : Une association présente a suggéré de partager les enseignements de cette étude avec les services qui financent les associations. Pause méridienne : immersion dans un écolieu exemplaire Le repas, végétarien, bio et local, a été préparé par l’association A Petits Pas, qui accueillait la journée dans ses locaux de Ruisseauville. Ce lieu, labellisé Haute Qualité Environnementale (HQE), illustre parfaitement comment allier développement économique et éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD). Les participants ont pu choisir entre : Une visite guidée de l’écolieu, Une animation apicole. Dans les deux cas, ils ont salué l’engagement et la passion des animateurs, preuve que l’éducation à l’environnement peut rimer avec convivialité et innovation. Après-midi : projets inspirants et défis financiers L’après-midi était consacré aux retours d’expérience associatifs et aux solutions pour financer la transition. 1. Deux projets phares présentés « La Réserve » (Noeux Environnement) : Pierre-Alain Bétrémieux a détaillé la reconversion d’une friche commerciale de 25 000 m² en tiers-lieu dédié aux transitions écologique, sociale et économique. Un exemple concret de revitalisation du Bassin minier par l’innovation. « Transition Hauts-de-France » : Marie Pirot et Martin Boutry ont expliqué comment leur réseau soutient les collectifs citoyens pour des projets alliant climat et justice sociale. L’enjeu ? Capitaliser sur l’expertise d’usage des habitants pour des solutions ancrées dans les réalités locales. 2. Financements : quelles pistes face à la réduction des aides ? Marion Vidal et Vincent Jouanneau (CRESS3) ont dressé un panorama des sources de financement disponibles pour les associations, dans un contexte de baisse des subventions publiques. Parmi les questions soulevées par les participants : Comment les têtes de réseaux peuvent fédérer pour répondre ensemble aux appels à projets (AAP) ? Comment le mécénat, les partenariats privés peuvent contribuer au modèle économique des associations ? Comment structurer des projets d’envergure pour accéder à des financements majeurs ? Proposition : Associer les acteurs économiques à de futures éditions de la journée, ou créer des formats dédiés aux rencontres entre associations et entreprises, pour favoriser le mécénat et les coopérations. Bilan : une journée riche en inspirations et en défis partagés Avec près de 45 participants, cette édition 2025 a confirmé son rôle de catalyseur d’idées et de synergies pour le monde associatif environnemental. Entre partage d’expériences, diagnostics scientifiques et pistes concrètes, les échanges ont été stimulants et porteurs d’espoir. Rendez-vous en 2026 pour une nouvelle édition !