Enjeu 1 : Diminution des consommations

Dernier ajout : 6 octobre 2015.

Plusieurs enjeux liés à la valorisation des ressources énergétiques régionales, déclinés ci-après, concourent à un grand enjeu général : permettre à la région de disposer de ressources énergétiques diversifiées afin d’atteindre ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, de maîtriser le coût de l’énergie et de diminuer sa dépendance énergétique.

Cet enjeu global implique également une maîtrise des consommations énergétiques.

Re1La diminution des consommations et de la facture énergétique est un enjeu fort

L’augmentation de la facture énergétique concerne tant les usages résidentiels que ceux liés aux transports et pèse fortement sur le budget des ménages.

La facture énergétique régionale atteint 8,6 milliards d’euros en 2011, soit près de 10 % du PIB régional. Cette situation impacte tous les acteurs de la région comme en témoignent les exemples ci-joints du résidentiel et du transport.

L’analyse entre 1990 et 2011 montre que l’augmentation du prix des énergies est entièrement responsable de l’augmentation de la facture énergétique pesant sur la compétitivité de l’industrie régionale [1].

En région, le taux de précarité énergétique lié au logement a subi une hausse de 30 % depuis 2006 pour atteindre 25 % de la population en 2012, contre 20 % pour le national. Le taux de précaires pour les « déplacements » est plus modéré, avec 6,9 % de la population contre 7,6 % au national [2].

Marges de progrès

La sobriété énergétique consiste « à interroger nos besoins puis agir à travers les comportements individuels et l’organisation collective sur nos différents usages de l’énergie, pour privilégier les plus utiles, restreindre les plus extravagants et supprimer les plus nuisibles [3] ».

« Elle se distingue de l’efficacité énergétique qui « consiste à agir, essentiellement par des choix techniques en remontant de l’utilisation jusqu’à la production, sur la quantité d’énergie nécessaire pour satisfaire un service énergétique donné [4] ».

Par exemple, la sobriété énergétique sur le chauffage d’un bâtiment consiste à ajuster la consigne de chauffage à un niveau raisonnable. Une action d’efficacité énergétique consiste à isoler thermiquement un bâtiment et/ou à installer une chaudière plus efficace.

L’aménagement urbain privilégiant la densité, la proximité et la mobilité douce et collective contribue de manière globale à la sobriété et l’efficacité énergétiques :

 En réduisant les besoins en déplacements ;
 En améliorant l’accès à l’information sur les modes de déplacements les plus adaptés ;
 En favorisant les usages des transports collectifs, des modes de déplacement doux et des fonctionnalités nouvelles (co-voiturage, autopartage, etc.) ;
 En améliorant les performances énergétiques de la logistique (transport multimodal, gestion du « dernier kilomètre » - voir exemple du Centre Multimodal de Distribution Urbain, www.cmdu.fr) ;
 En créant les conditions favorables aux réseaux de chaleur et à la récupération de l’énergie fatale ;
 En rapprochant la production et la consommation.

[1Observatoire Climat NPdC

[2Observatoire Climat NPdC

[3négaWatt

[4négaWatt

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En France, l’énergie représente en moyenne 8,4 % des dépenses des ménages en France en 2006 : 4,8 % pour leur résidence et 3,6 % pour leur moyen de transport individuel. Chaque ménage débourse alors en moyenne 2 300 € par an pour payer l’énergie de son logement et le carburant. Dans le budget des ménages, l’énergie pèse autant que l’habillement ou que les loisirs et la culture. À noter que le budget énergie atteint plus de 10 % pour les 20 % de ménages les plus pauvres [1].

[1INSEE n°1315 d’octobre 2010

Une consommation régionale plus élevée qu’en 1990, mais en baisse depuis 2002

Source : Observatoire Climat, Norener 2013

La facture énergétique du résidentiel augmente en moyenne de 6 % par an depuis 1990 pour atteindre un budget moyen de plus de 1 800 € par an

Facture énergétique du résidentiel par type d’énergie entre 1990 et 2011
Source : NORENER
(données corrigées du climat, ménages hors abonnement)

Dans les transports, l’augmentation est beaucoup plus forte. Elle atteint 14,8 % entre 2010 et 2011 alors que la consommation stagne

Facture énergétique des transports par type d’énergie entre 1990 et 2011
Source : Observatoire Climat NPdC d’après Norener

Répartition des consommations d’électricité et de gaz sur le territoire en 2012 (en GWh)

Calcul d’après données disponsibles
Source : SOeS, DREAL NPdC, Observatoire NPdC