Flandre intérieure

Enjeux transversaux de développement durable

Dernier ajout : 14 octobre 2015.

Des revenus nettement supérieurs à la moyenne régionale.

Le revenu médian par unité de consommation s’établit ainsi à 18 956 € pour une moyenne régionale de 16 794 € [1]. Les revenus peuvent toutefois être localement un peu plus faibles, notamment dans la vallée de la Lys en amont d’Armentières.
Ainsi, l’indice de développement humain IDH-4 confirme cette situation avec un niveau supérieur à la moyenne régionale, hormis localement à l’Ouest et au Nord-Ouest du territoire.

En matière de santé, avec un indice comparatif de mortalité (ICM) de 112 pour les hommes et 127 pour les femmes du territoire, le secteur présente une mortalité corrigée des effets d’âge supérieure de 12 % pour les hommes et 27 % pour les femmes à celle observée en France métropolitaine (où l’ICM est de 100 par définition). Le territoire de Flandre Intérieur est sensiblement moins vulnérable pour les hommes que la moyenne régionale qui indique des ICM respectivement de 129 et 122 [2].

Mais l’enjeu de santé est tout de même préoccupant sur ce territoire. Or l’importance de ce qu’on appelle les déterminants économiques, sociaux, culturels et environnementaux, est primordiale (cf. chapitre Santé, sur les enjeux sanitaires en lien avec l’environnement). Les questions de santé environnement posent des problèmes souvent complexes car multifactoriels. Néanmoins, la préservation de la santé et la qualité de l’environnement sont intimement liées : un environnement de qualité contribue à préserver voire améliorer la santé.

Opportunités économiques

Trois centres urbains secondaires apparaissent sur ce territoire, tiraillés par l’attractivité lilloise, du littoral et des territoires voisins :

  • Bailleul et Steenvorde, disposant d’un secteur de la santé développé avec l’établissement public de santé mentale et l’hôpital de Bailleul ;
  • Relativement indépendante, Hazebrouck reste un centre de services (ville centrale, ancienne sous-préfecture, gare TGV) ;
  • Foyer de production textile bien avant la première révolution industrielle, la vallée de la Lys a été marquée par le recul de cette activité, ainsi que de l’activité agro-alimentaire.

Le territoire bénéficie du taux d’emploi le plus élevé de la région (64,2 %) mais 46 % des actifs travaillent en dehors du territoire. Les mouvements migratoires ont, au cours des dernières décennies, renforcé le caractère résidentiel de ce territoire, avec une attractivité croissante auprès des ménages travaillant dans la métropole lilloise et souhaitant accéder à la propriété en maison individuelle avec des charges foncières inférieures à d’autres territoires périurbains.
Le taux d’activité [3] est plus élevé que la moyenne régionale. Mais avec 27 800 emplois en 2011, ce territoire offre le plus faible nombre de postes en région. Les emplois non-salariés sont nombreux en Flandre – Lys (11 % des emplois). Le tertiaire est peu développé alors même que ce territoire présente un caractère résidentiel marqué susceptible de générer des emplois de services dits « résidentiels ». Parmi les 22 400 emplois concurrentiels en 2013, le commerce de détail et inter-entreprises, l’action sociale avec ou sans hébergement et la restauration sont les premiers employeurs.

Les activités économiques liées à la préservation de l’environnement comme la restauration de la qualité des eaux et la rénovation énergétique par exemple sont susceptibles de créer de nombreux emplois et opportunités. L’amélioration de l’environnement est également un facteur d’amélioration de cadre de vie et de renforcement de l’attractivité du territoire.
Flandre-Lys dispose d’ores et déjà de 5 413 postes salariés dans les métiers de l’économie verdissante (soient 17,6 % pour une moyenne régionale de 18,2 %) et de 403 emplois dans l’économie verte [4].

Des atouts pour une alimentation plus saine, et une économie plus locale et circulaire

La part importante de séniors et le niveau de vie élevé doivent pouvoir favoriser le développement d’une économie de proximité, génératrice d’emplois locaux et de diminution des déplacements.
Les synergies entre le potentiel agricole et l’industrie agro-alimentaire à proximité de bassins de consommation majeurs sont également un atout à valoriser pour répondre aux enjeux économiques du territoire comme environnementaux. Les grands établissements agro-alimentaires sont notamment engagés dans des démarches de recherche et développement :

  • Le pôle de compétitivité MATIKEM, anciennement Matériaux et Application pour une Utilisation Durable (MAUD), est dédié aux matériaux, à la chimie et la chimie verte. Il s’articule autour de deux filières (chimie et matériaux, matériaux biosourcés) et quatre grands défis (nouvelles propriétés et fonctions des matériaux, produits éco-conçus, chimie du végétal, procédés performants et avancés) ;
  • Le pôle de compétitivité Nutrition Santé Longévité (NSL) se positionne sur la prévention des traitements des pathologies chroniques multifactorielles pour lesquelles l’alimentation est un facteur reconnu comme jouant un rôle prépondérant.

À noter également l’identité touristique forte du secteur ainsi que le développement des projets transfrontaliers grâce au Groupement Européen de Coopération Transfrontalière créé en 2009, pour favoriser la coopération dans les domaines de la santé, la mobilité et les transports, l’aménagement du territoire, l’environnement, le tourisme, etc..
En effet, l’évolution de ce territoire dépendra aussi de sa capacité à renforcer les coopérations institutionnelles avec les territoires voisins. [5] [6]

[1INSEE - 2011

[2INSEE et ORS

[3part de la population en âge de travailler qui occupe ou cherche un emploi

[4INSEE - chiffres 2010

[5Les espaces du Nord Pas-de-Calais – Diagnostic et dynamiques – Tome 2 Manuels thématiques – INSEE 2014

[6Trajectoire socio-économique de la zone d’emploi de Flandres-Lys – Direccte Nord Pas-de-Calais – Décembre 2014

Zoom1

Recommandations pour réduire la vulnérabilité au retrait-gonflement des argiles :

Pour les constructions nouvelles :

  • Adapter les fondations.
  • Prévoir des fondations continues – armées et bétonnées à pleine fouille – d’une profondeur d’ancrage de 0,80 à 1,20 m, dans tous les cas en fonction de la sensibilité du sol.
  • Assurer l’homogénéité d’ancrage de ces fondations sur les terrains en pente (ancrage aval au moins aussi important que l’ancrage amont).
  • Éviter les sous-sols partiels.
  • Préférer les sous-sols complets, radiers ou planchers sur vide sanitaire plutôt que les dallages sur terre-plein.
  • Rigidifier la structure et désolidariser les bâtiments accolés.
  • Prévoir des chaînages horizontaux (haut et bas) et verticaux (poteaux d’angle) pour les murs porteurs.
  • Prévoir des joints de rupture sur toute la hauteur entre les bâtiments accolés.

Pour les constructions existantes :

  • Éviter les variations localisées d’humidité.
  • Éviter les infiltrations d’eaux pluviales à proximité des fondations.
  • Assurer l’étanchéité des canalisations enterrées.
  • Éviter les pompages à usages domestiques.
  • Envisager la mise en place d’un dispositif assurant l’étanchéité autour des fondations (trottoir périphérique anti-évaporation, géomembrane…).
  • En cas d’implantation d’une source de chaleur en sous-sol, préférer le positionnement de cette dernière le long des murs intérieurs.
  • Plantations d’arbres.
  • Éviter de planter des arbres avides d’eau (saules pleureurs, peupliers…) à proximité ou prévoir la mise en place d’écrans anti-racines.
  • Procéder à un élagage régulier des plantations existantes.
Des revenus globalement supérieurs à la moyenne régionale mais avec des disparités
Une mortalité moins dégradée qu’en moyenne régionale, sauf pour les femmes et qui reste préoccupante