Le Nord Pas-de-Calais, une région sensible au changement climatique

Dernier ajout : 11 juin 2014.

Les projections climatiques du GIEC transcrites à l’échelle de la région laissent penser que le territoire, hormis le littoral, connaîtra des changements localement problématiques mais de portée plutôt limitée comparée à d’autres régions françaises et surtout à d’autres parties du globe.

La région est sensible au changement climatique avec des conséquences pour les aspects suivants (Sources : SRCAE et étude MEDCIE Nord Pas-de-Calais - Picardie) :
 La hausse des phénomènes de submersions marines et d’inondations continentales (voir page précédente) ;
 La hausse de fréquence des vagues de chaleur impliquant en milieu urbain notamment des aléas de chaleur extrême ;
 L’accroissement de la fréquence et de la durée des sècheresses estivales tendant à concentrer la pollution dans les cours d’eau et les milieux aquatiques et impliquant la diminution/dégradation de la ressource en eau de surface ;
 La pollution de l’air qui, à émissions constantes par rapport à aujourd’hui, devrait augmenter sous l’effet du réchauffement climatique, favorisant la formation d’ozone et de particules ;
 La vulnérabilité des forêts à l’évolution des températures et des conditions hydriques, notamment pour certaines espèces particulièrement sensibles ;
 La forte sensibilité des milieux humides à l’évolution des températures et des conditions hydriques. Ces zones sensibles, déjà soumises à de nombreuses pressions, verront leur vulnérabilité augmenter avec le changement climatique, notamment celles qui dépendent essentiellement des eaux de pluie ;
 La vulnérabilité des constructions (logements et infrastructures) au phénomène de retrait/gonflement des argiles, sous l’effet de l’accroissement des périodes sèches en durée et en intensité (voir page précédente).

Cependant, la sensibilité au changement climatique pourrait également déboucher sur des opportunités encore à préciser :
 Baisse des besoins en chauffage ;
 Développement du tourisme en région, notamment sur le littoral ;
 Nouvelles cultures à forte valeur ajoutée.

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Exemple de l’agriculture
Il est difficile de prévoir de manière précise les effets qu’aura le changement climatique sur l’agriculture.

En effet, la hausse du temps d’ensoleillement et du taux de CO2 dans l’atmosphère devraient favoriser la production végétale par photosynthèse, ce qui sera positif pour les rendements agricoles (de 0 à + 15 % selon les cultures).

Néanmoins, l’augmentation des vagues de chaleurs (entrainant l’augmentation de la concentration en ozone dans l’air) et l’allongement des périodes sèches en été pourraient avoir l’effet inverse à partir de 2040.

De fait, le choix des cultures et leur diversité pourra être une clé pour optimiser la production agricole.

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Au niveau des forêts, le chêne pédonculé, introduit il y a quelques siècles en région, apparaît comme l’essence la plus vulnérable aux changements de conditions hydriques et thermiques.

À noter : la croissance d’un arbre est généralement de 40 ans ou plus, c’est pourquoi les choix actuels de plantation sont importants.

Concernant la biodiversité, les premières études et observations permettent de caractériser les effets du changement climatique sur la biodiversité, avec trois indicateurs : la phénologie des arbres (suivi des différents stades de développement, du chêne pédonculé et du hêtre par exemple), le suivi de populations d’oiseaux représentatives (à titre d’illustration, forte baisse des effectifs migrants Macreuses noires au Cap Gris-Nez entre 1965 et 2008) et l’installation de nouvelles espèces en région (à titre d’exemple, une orchidée, le limodore à feuilles avortées).
(Source : Observatoire du climat NPdC - juin 2014).

Le phénomène des îlots de chaleur selon la situation dans la ville

document issu de "Future Cities EU Project"

Impact du changement climatique sur la biodiversité en NPdC

Observatoire du climat NPdC - juin 2014

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Plus de 5 jours de canicules supplémentaires par an attendus de l’agglomération lilloise au cambrésis en 2080

Projection du nombre de jours de canicule supplémentaires par an avec le scénario A2 en 2080.
Source : Météo - France pour DATAR 2011