La radioactivité, très surveillée

Dernier ajout : 26 octobre 2017.

Chaque année, plus de 20 000 analyses sont réalisées dans la région pour établir l’état radiologique de l’environnement. Le domaine médical peut également être à l’origine d’exposition des populations.

Le « bruit de fond » radioactif naturel est en moyenne sur le territoire national de 2,1 mSv/an, avec des régions plus exposées comme la Bretagne ou le Massif Central (présence de sols granitiques) et des régions où il est plus faible comme le Nord Pas- de-Calais. Il est dû notamment aux rayonnements cosmiques, à la radioactivité tellurique, à celle des eaux et de l’air.

La limite annuelle d’exposition pour la population du fait des activités nucléaires (hors radioactivité naturelle et médicale) est de 1 mSv pour le corps entier. La surveillance de la radioactivité dans l’air, l’eau, le sol ainsi que dans la faune, la flore et les aliments, n’identifie aucun dépassement des valeurs réglementaires en 2012.

Les principales activités industrielles de la région pouvant être à l’origine d’expositions sont :
  L’industrie électronucléaire, avec la centrale nucléaire de Gravelines et la société de maintenance nucléaire (SOMANU) à Maubeuge ;
  Les terrils de cendres, provenant des centrales thermiques ;
 Les dépôts de phosphogypse provenant de la production d’engrais phosphatés.

Les rayonnements ionisants sont également utilisés par l’homme dans de nombreux autres domaines, par exemple :
  En médecine : diagnostic et thérapie ;
  Pour la stérilisation ;
  Dans la recherche et l’industrie : radiographie, mesures et analyses diverses ;
  Pour la datation au carbone 14.

Dans le domaine de l’imagerie médicale (radiologie, scanographie), une augmentation importante des doses délivrées aux patients est observée à l’échelon national (avec une exposition médicale de 1,3 mSv/an en 2007, en augmentation de 57 % par rapport à 2002 (source ARS)).

Zoom1

L’ensemble des analyses réalisées dans l’environnement, autour de la centrale de Gravelines et de la SOMANU, alimente le réseau national de mesures de la radioactivité. Depuis 2009, des études d’exposition des populations et des mesures dans les eaux ont été conduites sur les 17 terrils à radioactivité naturelle renforcée de la région (15 terrils de cendres et 2 terrils de phosphogypse). Ces analyses mettent en évidence un impact radiologique négligeable.

Décroissance de la radioactivité

Une substance radioactive perd la moitié de sa radioactivité sur une durée de temps appelée "période radioactive", par exemple :
Iode 131 : 8 jours
Tritium : 12 ans
Uranium 235 : 710 millions d’années
Uranium 238 : 4,5 milliards d’années

Réseau des mesures de la radioactivité en Nord Pas-de-Calais

Les 20 000 analyses réalisées dans la région en 2012, n’identifient aucun dépassement des valeurs réglementaires.

Pour en savoir plus

L’autorité de sûreté nucléaire (ASN) est une autorité administrative indépendante (www.asn.fr).
Pour connaître l’état radiologique de l’environnement (www.mesure-radioactivite.fr ).
La Haute Autorité de Santé (HAS) publie un guide d’analyse des pratiques pour : la radiologie, la médecine nucléaire et la radiothérapie (www.has-sante.fr ).