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mardi 24 mai 2016

Pourquoi des indicateurs de développement durable ?

Ce sont le rapport Brundtland et le sommet de la Terre de Rio (Juin 1992) qui ont mis en avant le besoin d’indicateurs environnementaux capables de valider la performance de ses politiques socio-économico-environnementales et de jouer un rôle de pilotage ou de rétro-correction (amélioration continue) des politiques.

Les services de l’État en région, avec la Région Picardie et les autres acteurs régionaux ont souhaité, conformément à l’esprit du sommet de la Terre et des lois Grenelle, disposer d’indicateurs régionaux pour :

  • dresser un bilan en matière de développement durable,
  • suivre les évolutions au niveau régional,
  • partager le diagnostic avec les acteurs régionaux concernés (élus, acteurs économiques et représentants associatifs).

Si cet exercice a une vertu pédagogique, il permet également d’afficher des messages forts sur la qualité de vie régionale, la richesse et la variété des composantes de l’environnement et le contexte socio-économique picard.

Une approche intégrée

La transversalité de cette approche et le besoin de comparabilité des indicateurs à divers échelons (région, France, Europe) ont guidé le choix d’une batterie d’indicateurs, permettant la comparaison interrégionale, mais aussi nationale. Ainsi, de nombreux indicateurs relèvent de ceux retenus au niveau national comme les indicateurs nationaux, territoriaux ou locaux du développement durable, issus de la stratégie nationale de développement durable. Les données sources pour la plupart sont établies sur la base de protocoles validés au niveau national et le recours aux données standardisés du SOeS sont privilégiées. En outre, plusieurs indicateurs sont également repris des objectifs de référence fixés (Grenelle ou en région).

Ces indicateurs sont toutefois en lien direct avec les enjeux des territoires picards et des enjeux environnementaux pour un développement durable identifiés dans ce profil.

Enfin, dans le cadre d’un outil d’information opérationnel, une transcription des enjeux sous forme d’indicateurs spatialisés si possible à la commune a été également menée, de façon à pouvoir localiser ces enjeux.

Les limites de l’exercice

Pour être pertinents, les indicateurs doivent être facilement renseignables, agrégeables si nécessaires.

Cependant, malgré toute l’expertise mise en œuvre, l’exercice reste limité, faute de recul dans l’observation (il n’excède pas 10 à 15 ans) et d’expérience dans l’analyse d’une problématique aussi transversale et complexe que la gestion de l’environnement et du développement durable.

Notre batterie d’indicateurs reste donc à parfaire, notamment sur des sujets comme la biodiversité, la gestion des patrimoines ou des ressources épuisables… Parmi les besoins identifiés aujourd’hui, figurent ceux ayant trait à la gouvernance (engagement associatif, confiance des habitants dans leurs institutions en matière d’environnements, etc.), ou à l’éducation à l’environnement qui porte sur les effets en matière de changements de comportements est particulièrement complexe.

Un outil pour aujourd’hui et pour demain

Malgré ses contraintes, les services de l’État en région ont décidé de mettre en place un tableau de bord actualisé, afin de suivre ces indicateurs dans le temps et d’en partager le suivi avec l’ensemble des acteurs régionaux et locaux.

Si cela est possible, d’autres indicateurs plus pertinents pourront être mis en place lors des évaluations périodiques.