Les bulletins de la DREAL Hauts-de-France | |
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N°4 - Mars 2023 |
Les immatriculations de véhicules neufs en 2022 en Hauts-de-France |
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Les données présentées ci-dessous proviennent toutes du Répertoire Statistique des Véhicules Routiers (RSVéRo) du Service Données et Études Statistiques (SDES) du Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires. |
En 2022, plus de 185 000 véhicules neufs ont été immatriculés dans la région, ce qui répésente une baisse de 11.3 % sur un an. Après un premier semestre médiocre et malgré une amélioration de la situation au cours du second semestre, les ventes de voitures neuves se situent à un niveau inférieur à celui de 2021 avec un déficit de presque 24 000 immatriculations neuves. Le marché des voitures neuves réalise la performance la moins honorable de ces 3 dernières années.
Le recul des motorisations à énergie fossile se poursuit : l’essence -24.0 %, le diesel -31.6 %. Les immatriculations neuves de véhicules électriques (+33.1 %) et de véhicules hybrides (+6.6 %) confirment leur progresssion.
Plus de 185 000 voitures particulières ou commerciales ont été immatriculées au cours de l’année 2022 dans les Hauts-de-France soit 11.8 % des immatriculations de France. Les immatriculations dans la région chutent de 11.3 % par rapport à 2021. Les immatriculations des véhicules des personnes physiques régressent légèrement (-1.8 %), alors que le nombre des immatriculations des véhicules des personnes morales (État, collectivités territoriales, associations, établissements publics, sociétés) s’effondre (-16.3 %). Une combinaison d’éléments composée de la crise sanitaire liée au COVID, la pénurie de semi-conducteurs et de matières premières, le ralentissement de la production de véhicules, l’augmentation des prix, l’extension des délais de livraison, la guerre éclatée en Ukraine en février, l’inflation; est à l’origine de la pauvre performance des ventes de voitures neuves en région Hauts-de-France comme dans le reste de l’hexagone.
Le département de l’Oise détient le nombre le plus élevé (31.4 %) des immatriculations de véhicules neufs dans la région, une part bien supérieure à son poids démographique (13.8 %) de la population des Hauts-de-France. Cette situation s’explique par la particularité des immatriculations dans ce département : sur 58 000 véhicules immatriculés, 48 000 sont des véhicules commerciaux. Une spécificité régionale qui peut s’expliquer en partie par des raisons historiques et géographiques. Au début des années 2000, la suppression d’une taxe au département pour les professionnels, attire sur cette frange francilienne de nombreux loueurs. Depuis 2006, les professionnels bénéficent d’une politique tarifaire avantageuse puisque le coût du certificat d’immatriculation en ex-Picardie est l’un des plus faibles de France.
Périmètre | Voitures commerciales | Voitures particulières | Total |
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Aisne | 10763 (9.4%) | 6376 (9.0%) | 17139 (9.2%) |
Nord | 26364 (23.1%) | 31018 (43.6%) | 57382 (31.0%) |
Oise | 48020 (42.0%) | 10151 (14.3%) | 58171 (31.4%) |
Pas-de-Calais | 11222 (9.8%) | 17965 (25.2%) | 29187 (15.7%) |
Somme | 17838 (15.6%) | 5663 (8.0%) | 23501 (12.7%) |
Hauts-de-France | 114207 (100.0%) | 71173 (100.0%) | 185380 (100.0%) |
Sur l’ensemble des immatriculations neuves de la région en 2022, le diesel poursuit son déclin (-31.6 %). Le diesel continue de perdre du terrain et recule de façon plus marquée chez les particuliers (-43.4 %) que chez les professionnels (-28.4 %).
Les immatriculations neuves à motorisation essence baissent aussi bien chez les professionnels (-24.8 %) que chez les particuliers (-22.7 %).
Les immatriculations hybrides progressent de 6.6 %.
L’électrification des véhicules décolle en 2022. Les véhicules électriques affichent une progression de 33.1 %.
La motorisation essence avec environ 74 000 voitures immatriculées continue de reculer nettement sous la barre de la moitié des immatriculations régionales (40.3 %) et domine le marché des immatriculations de véhicules neufs.
Le diesel totalise un peu plus de 33 000 immatriculations et rétrograde à la troisième place du podium régional (17.9 %).
Les immatriculations hybrides s’élèvent à plus de 51 000 unités. En 2022 les immatriculations neuves hybrides, au coude à coude avec les immatriculations neuves diesel en 2021, prennent la deuxième place des motorisations et représentent 27.9 % des immatriculations régionales.
Les véhicules électriques atteignent un total annuel de plus de 18 000 immatriculations et une part de marché de 9.9 %.
La tendance des véhicules hybrides rechargeables révéle une baisse plus considérable chez les professionnels (-15.4 %) que chez les particuliers (-6.3 %). La croissance des voitures électriques est plus importante chez les particuliers (+58.1 %) que chez les professionnels (+5.1 %). Les véhicules hybrides non rechargeables prennent un peu plus de volume chez les particuliers (+19.9 %) que chez les professionnels (+12.9 %).
La montée en flèche des véhicules électriques et des véhicules hybrides non rechargeables peut être expliquée par la disparition des véhicules thermiques programmée par l’Union Européenne d’ici 2035, les conditions de circulation des véhicules imposées dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) existantes et futures à l’horizon 2025.
En dehors des voitures particulières et commerciales, les statistiques d’immatriculations distinguent douze genres de véhicules qui ont été regroupés en trois ensembles : véhicules de transport de personnes, véhicules de transport de marchandises et véhicules spéciaux.
Les immatriculations de ces véhicules ont globalement perdu du terrain. Les véhicules spéciaux subissent la plus importante dépréciation (-29.1 %). Cet effondrement est visible pour tous les segments. Trois segments offrent une résistance : les voiturettes qui progressent de 30.7 %, les remorques et les tracteurs routiers qui progressent respectivement de 3.7 % et de 0.5 %.
En Hauts-de-France au cours de l’année 2022 les mois de mars, mai et juin enregistrent une hausse sensible des immatriculations de véhicules neufs.
La motorisation essence conserve la première place du podium des motorisations regionales tout au long de l’année.
En 2022, plus de 510 000 véhicules anciens ont été immatriculés en Hauts-de-France. Les immatriculations de véhicules d’occasion affichent un pic en mars, puis chutent pour atteindre leur niveau le plus bas en août. Sur l’ensemble de l’année, les immatriculations de véhicules d’occasion régressent.
Deux éléments peuvent expliquer ce déclin :
- La baisse prolongée du volume des véhicules neufs depuis deux ans a engendré un maigre stock de véhicules d’occasion récents.
- Les prix des véhicules d’occasion ont augmenté face à une offre insuffisante.
En Hauts-de-France, les motorisations à énergie fossile dominent considérablement les immatriculations anciennes (57.5 % pour le diesel et 37.2 % pour l’essence).
A l’inverse, les motorisations vertes se détaillent au compte-gouttes (1 % pour l’hybride rechargeable, 3.1 % pour l’hybride non rechargeable et enfin 1.1 % pour l’électrique).
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Publication nationale : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/transports
ISSN en ligne : 2555-4395