En 2021, plus de 208 000 véhicules neufs ont été immatriculés dans la région, un chiffre en timide hausse de 0.1 % sur un an. Avec un écart de seulement 229 immatriculations de véhicules neufs par rapport à l’année 2020, les ventes de voitures neuves ont plafonné au même niveau bas pour la deuxième année consécutive. Cette timide hausse peut s’expliquer par la persistance de la crise sanitaire causée par le COVID 19 et l’aggravation de la pénurie de semi-conducteurs.

Après un début d’année satisfaisant, la situation s’est dégradée au second semestre et s’est achevée sur une dégringolade. Le recul des motorisations à énergie fossile se poursuit : l’essence -6.9 %, le diesel -28.3 %. Les immatriculations neuves de véhicules électriques (+54.5 %) et de véhicules hybrides (+82.2 %) confirment leur progresssion.

Les immatriculations de voitures neuves depuis 2016 (cumul sur douze mois)

Évolution sur un an (*) : +0.1 %

Nombre de véhicules en 2021 : 208 911

(*) Évolution calculée entre les douze derniers mois et les douze mois précédents

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.


Les immatriculations de voitures neuves depuis 2016 en Hauts-de-France selon la motorisation (cumul sur douze mois)

Évolution sur un an (*) :

Essence : -6.9 % Diesel : -28.3 %

Hybride : +82.2 % Electrique : +54.5 %

(*) Évolution calculée entre les douze derniers mois et les douze mois précédents

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.



La première année de pandémie constitue le principal facteur de l’altération du marché automobile


Plus de 208 000 voitures particulières ou commerciales ont été immatriculées au cours de l’année 2021 dans les Hauts-de-France soit 12.3 % des immatriculations de France. Les immatriculations dans la région augmentent de 0.1 % par rapport à 2020. La tendance des immatriculations des véhicules des personnes physiques reste à la baisse (-8.9 %), tandis que le nombre des immatriculations des véhicules des personnes morales (État, collectivités territoriales, associations, établissements publics, sociétés) repart en légère hausse (+5.7 %). La persistance de la crise sanitaire et la pénurie de puces électroniques constituent les principaux facteurs de ce niveau des ventes de voitures neuves en région Hauts-de-France comme dans l’ensemble du pays.


Les immatriculations de voitures neuves depuis 2016 selon l’utilisateur (cumul sur douze mois)

Évolution des voitures particulières sur un an (*) : -8.9 %

Évolution des voitures commerciales sur un an (*) : +5.7 %

(*) Évolution calculée entre les douze derniers mois et les douze mois précédents

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.


Le département de l’Oise détient le nombre le plus élevé (32.9 %) des immatriculations de véhicules neufs dans la région, une part bien supérieure à son poids démographique (13.8 %) de la population des Hauts-de-France. Cette situation s’explique par la particularité des immatriculations dans ce département : sur 68 000 véhicules immatriculés, 58 000 sont des véhicules commerciaux. Une spécificité régionale qui peut s’expliquer en partie par des raisons historiques et géographiques. Au début des années 2000, la suppression d’une taxe au département pour les professionnels, attire sur cette frange francilienne de nombreux loueurs. Depuis 2006, les professionnels bénéficent d’une politique tarifaire avantageuse puisque le coût du certificat d’immatriculation en ex-Picardie est l’un des plus faibles de France.

Nombre d’immatriculations de voitures particulières et commerciales par département

Périmètre Voitures commerciales Voitures particulières Total
Aisne 12958 (9.5%) 6413 (8.8%) 19371 (9.3%)
Nord 29361 (21.5%) 31732 (43.8%) 61093 (29.2%)
Oise 58497 (42.9%) 10179 (14.0%) 68676 (32.9%)
Pas-de-Calais 12635 (9.3%) 18474 (25.5%) 31109 (14.9%)
Somme 22963 (16.8%) 5699 (7.9%) 28662 (13.7%)
Hauts-de-France 136414 (100.0%) 72497 (100.0%) 208911 (100.0%)
Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.



La poussive avancée des véhicules propres et le recul des vehicules à motorisation thermique


Sur l’ensemble des immatriculations neuves de la région en 2021, le diesel avec un peu plus de 48 000 immatriculations poursuit son déclin (-28.3 %). La motorisation essence avec environ 98 000 voitures immatriculées continue de reculer et représente moins de la moitié des immatriculations régionales (contre 50.6 % en 2020).
Le diesel continue de perdre du terrain, aussi bien chez les particuliers (-43.5 %) que chez les professionnels (-22.8 %).
Les immatriculations neuves à motorisation essence affichent une légère hausse chez les professionnels (+3 %) tandis qu’elles sont à la baisse chez les particuliers (-18.7 %).
Cette contraction des parts des véhicules à motorisation thermique bénéficie aux véhicules écologiques.
Les immatriculations hybrides progressent de 82.2 % et s’élèvent à un peu plus de 48 000 unités. En 2021 les immatriculations neuves hybrides et diesel sont au coude à coude et représentent la même part des immatriculations régionales : 23.2 %.
L’électrification des véhicules se renforce en 2021. Avec plus de 13 000 immatriculations, les véhicules électriques affichent une progression de 54.5 %.


Nombre d’immatriculations de voitures neuves par motorisation et selon l’utilisateur en 2020 et 2021

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.



Les immatriculations de voitures neuves depuis 2016 en Hauts-de-France selon la motorisation et l’utilisateur (cumul sur douze mois)

Évolution des voitures commerciales sur un an (*) :

Essence : +3.0 % Diesel : -22.8 %

Hybride : +90.3 % Electrique : +30.9 %

Évolution des voitures particulières sur un an (*) :

Essence : -18.7 % Diesel : -43.5 %

Hybride : +67.7 % Electrique : +83.9 %

(*) Évolution calculée entre les douze derniers mois et les douze mois précédents

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.


Un zoom sur les immatriculations de véhicules électriques et hybrides

Évolution des voitures commerciales sur un an (*) :

Hybride non rechargeable : +69.6 % Hybride rechargeable : +140.7 % Electrique : +30.9 %

Évolution des voitures particulières sur un an (*) :

Hybride non rechargeable : +61.1 % Hybride rechargeable : +104.9 % Electrique : +83.9 %

(*) Évolution calculée entre les douze derniers mois et les douze mois précédents

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.


La croissance des voitures électriques est plus importante chez les particuliers (+83.9 %) que chez les professionnels (+30.9 %). La hausse des véhicules hybrides rechargeables s’accélère plus chez les professionnels (+140.7 %) que chez les particuliers (+104.9 %). Une fiscalité favorable et un changement profond du mix énergétique des parcs d’entreprises favorisent cette progression des véhicules propres.
Après un premier semestre prometteur, les immatriculations de véhicules neufs se dégradent au second semestre. Malgré la persistance de la crise sanitaire, la demande des consommateurs est présente, mais ne peut être satisfaite pleinement. La pénurie des semi conducteurs s’est amplifiée au cours de l’année. Cela a conduit les constructeurs à ajuster leurs lignes de production au début de l’été (ralentissement ou arrêt des chaînes de montage).



Progression de la part des véhicules émettant plus de 120 g de CO2/km


La part des véhicules immatriculés neufs de classe A ou B, émettant moins de 121 grammes de CO2 se redresse légèrement : elle est passée de 41.7 % en 2020 à 42.5 % en 2021. L’engouement des ménages pour les voitures essence combiné à une progression des ventes de SUV et autres voitures tout terrain, plus lourds, moins aérodynamiques donc plus émetteurs de CO2; et les immatriculations de véhicules hybrides non rechargeables impropres expliquent sans doute l’augmentation de la part des véhicules de classe C (+3.6 points). À puissance égale, une motorisation essence émet plus de CO2 qu’un véhicule gazole.


Les immatriculations des voitures particulières et commerciales par classe d’énergie

A : émissions inférieures ou égales à 100 g/CO2/km; B : de 101 à 120 g/CO2/km; C : de 121 à 140 g/CO2/km; D : de 141 à 160 g/CO2/km; E : de 161 à 200 g/CO2/km; F : de 201 à 250 g/CO2/km; G supérieures à 250 g/CO2/km

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.


Motorisation des immatriculations des voitures particulières et commerciales par classe d’énergie

A : émissions inférieures ou égales à 100 g/CO2/km; B : de 101 à 120 g/CO2/km; C : de 121 à 140 g/CO2/km; D : de 141 à 160 g/CO2/km; E : de 161 à 200 g/CO2/km; F : de 201 à 250 g/CO2/km; G supérieures à 250 g/CO2/km

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.



Les immatriculations neuves des autres catégories


En dehors des voitures particulières et commerciales, les statistiques d’immatriculations distinguent douze genres de véhicules qui ont été regroupés en trois ensembles : véhicules de transport de personnes, véhicules de transport de marchandises et véhicules spéciaux.
Les immatriculations de ces véhicules ont gagné du terrain dans l’ensemble. Cet accroissement est visible pour tous les segments des véhicules de transport de personnes (les voiturettes affichent la plus forte évolution : +46.1 %). Les véhicules de transport de marchandises progressent de 12.1 %, le segment des semi remorques est le seul à régrésser (-20.2 %).
Enfin malgré la progression des tracteurs agricoles (+15.4 %) et des VASP (+8.9 %), les véhicules spéciaux subissent une diminution (-1.1 %) due à la détérioration des immatriculations des divers agricoles (-35.2 %).


Part des immatriculations des autres véhicules et leur évolution sur 1 an

Source : SDES, Dreal Hauts-de-France, Répertoire statistique des véhicules routiers.




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