Diagnostic

Sources sonores

Dernier ajout : 30 juin 2016.

Les infrastructures de transport terrestre et localement aérien sont les principales sources de nuisances sonores en région.

La Picardie est traversée par des infrastructures de transport d’importances nationale et internationale : 7 autoroutes (A1 avec jusqu’à 64 000 véh./j en 2008, A26, A29, A28, A16 et A2), 7 autres routes à vocation autoroutière (Axe Rouen Reims - RN31, RN 1031 / contournement Amiens nord – RN1, RN25 / Axe Compiègne Noyon – RD 1032, RN 2 et RD 1016). Ainsi, les communes touchées par la gêne sonore se situent le long des grands axes et notamment dans le sud de l’Oise. Les grandes agglomérations comme Amiens, sont également concernées.

Par sa densité et son trafic (dont la cadence en augmentation), le réseau ferré (TGV Nord, voyageurs grandes lignes, TER et fret) génère également des nuisances.

Les nuisances sonores liées au trafic aérien sont aussi ressenties localement, en particulier autour de l’aéroport Beauvais-Tillé, parmi les 12 aéroports civils régionaux (3 ouverts au transport passager et au fret). Fin 2010, l’aéroport de Beauvais-Tillé a dépassé les 20 000 mouvements de plus de 20 tonnes [1]. En outre, quelques communes du sud de l’Oise subissent également les nuisances de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle et de Persan-Beaumont. Bien que l’aéroport de Roissy ne soit pas en Picardie, sa proximité avec les communes du sud de l’Oise (une dizaine de kilomètres) constitue une gêne dans certains secteurs notamment depuis la multiplication des couloirs aériens et l’augmentation du trafic.

Des nuisances sonores peuvent aussi être générées par le voisinage, soit des équipements socio-culturels, des activités, des installations industrielles… selon le baromètre santé environnement 2007 :

  • 40 % des picards sont fortement gênés par les nuisances sonores et près d’un Picard sur six déclare être en permanence ou souvent gêné par le bruit à son domicile,
  • 30,2 % des personnes qui habitent dans un immeuble collectif sont souvent ou en permanence gênées par le bruit contre 11,6 % de celles qui habitent dans une maison indépendante,
  • les effets sur la santé des bruits choisis sont sous-estimés, particulièrement parmi les plus jeunes. Seuls 12,7% des 18-25 ans estiment que le bruit peut présenter un risque très élevé pour la santé contre 28 % des 45-54 ans.

Le développement des parcs éoliens dans la région est marqué par une prise de conscience quant aux potentielles sources de nuisances sonores pour les riverains, rappelée dans le guide régional éolien et les schémas départementaux.

[1ACNUSA