Le développement des champs électromagnétiques

Dernier ajout : 26 octobre 2017.

De nombreux appareils du quotidien créent des champs électromagnétiques. Des recommandations internationales, reprises par la réglementation, visent à limiter l’exposition de l’homme à ces champs. 1518 mesures réalisées régulièrement depuis 2001 en région permettent de surveiller les expositions.

Les champs électromagnétiques regroupent les champs électriques (présence d’une tension) et les champs magnétiques (mouvement de charges électriques).
Ces champs sont présents à l’état naturel : champ magnétique et électrique terrestres. Cependant, à ces champs statiques s’ajoutent des champs alternatifs artificiels, différenciés par leur fréquence.

Les réseaux ferroviaires et de transport d’électricité qui parcourent le Nord Pas-Calais, tout comme les appareils électroménagers du quotidien, créent des champs électriques et magnétiques d’extrêmement basse fréquence (inférieure à 300 Hz). D’une moyenne de 0,2 μT au domicile, et de quelques μT ou plusieurs dizaines de V/m pour les appareils électroménagers, ils peuvent aller jusqu’à 30 μT et quelques milliers de V/m sous les lignes électriques à très haute tension. Ils diminuent néanmoins rapidement avec l’éloignement.

Le domaine des radiocommunications (téléphone mobile, puces RFID, wifi…) est une autre source de champs électromagnétiques, dans la gamme des hautes fréquences (ou radiofréquences). Les niveaux limites d’exposition dépendent de la fréquence, et pour les antennes relais et de radiodiffusion, ils varient de 28 à 61 V/m en fonction des fréquences d’émission. La région comporte quelques points considérés comme atypiques (c’est à dire des points où l’exposition est sensiblement plus élevée que la moyenne tout en restant inférieure aux valeurs limites, autour de 1% des mesures réalisées), principalement dans des endroits spécifiques tels que les centres commerciaux.

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Les effets
- à court-terme
Les champs d’extrêmement basse fréquence créent des courants induits susceptibles d’affecter les cellules du système nerveux.
Les champs liés aux radiofréquences ont des effets thermiques, entrainant une augmentation de la température des tissus.
Le respect des niveaux de référence permet de prévenir ces effets.
- à long-terme
Quelques interrogations subsistent sur la possibilité d’effets à long terme de ces champs. Ainsi, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) les a classés « cancérogènes possibles », malgré l’absence de mécanisme biochimique ou biologique identifié à ce jour.

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Le débit d’absorption spécifique (DAS)

En utilisant un appareil radioélectrique, notamment un téléphone, une partie de l’énergie électromagnétique émise est absorbée par le corps. Le débit d’absorption spécifique (DAS), exprimé en Watts par kilogramme (W/kg), représente ce phénomène.
Les téléphones mis sur le marché en France, dont la valeur DAS est affichée, doivent respecter la valeur limite de 2 W/kg pour la tête.

Antenne relais (hautes fréquences)

Arnaud Bouissou / METL-MEDDE

Pylônes électriques (basses fréquences)

Bernard Suard / METL-MEDDE

Quelques valeurs de champs électromagnétiques

(sources : RTE, Cartoradio)

Pour en savoir plus

L’agence nationale des fréquences (ANFR), établissement public, indique l’emplacement des stations radioélectriques et les résultats des mesures de champs électromagnétiques : http://www.cartoradio.fr
Le portail interministériel "radiofréquences, santé, environnement" : http://www.radiofrequences.gouv.fr
Le site ondes-info de l’INERIS : http://www.ondes-info.fr