Les paysages

Dernier ajout : 29 juin 2016.

Dans sa majorité, la Picardie est une région de plateaux délimités par de grandes vallées (plaines de l’Oise, de la Somme, de l’Aisne) et plus ou moins entaillés par des vallées secondaires sèches ou humides. Bien que d’une déclivité modeste, la Picardie comprend des pentes importantes dans les collines de l’Oise et de l’Aisne méridionales notamment ou du nord de l’Aisne. Ces reliefs sont souvent liés aux nombreux cours d’eau, inégalement répartis sur le territoire.

La Picardie comporte une grande diversité de substrats géologiques, de l’ère primaire aux formations les plus récentes, générant tous types de sols (Cf. Chapitre ‎D. Sols et sous-sols).
A la fois agricole et industrielle, la Picardie présente des paysages essentiellement agricoles et ruraux, du fait de l’importance des surfaces concernées (env. 70 % du territoire). L’histoire du territoire picard est marquée par la force des identités locales rurales. La contribution de l’agriculture aux paysages de Picardie est forte du fait de l’importance des surfaces concernées et la Picardie recèle une diversité importante de paysages pour une région de cette superficie.

De sa prospérité agricole ancienne, la Picardie a hérité d’un réseau dense de petites communes, à habitat concentré, avec peu de très grands secteurs urbanisés (conurbation de la vallée de l’Oise, Amiens). Cette ruralité se traduit par un taux d’artificialisation du territoire inférieur à la moyenne nationale, mais dont la croissance peut être élevée dans certains secteurs, en périphérie des grands centres urbains (sud Oise, amiénois…) et le littoral. La Picardie est la région française dont la densité de communes de moins de 2 000 habitants est la plus élevée (Cf. Chapitre ‎J. Développement territorial, aménagement du territoire et déplacements).

Depuis des millénaires, l’homme a tiré partie de cette diversité tout en façonnant le paysage :

  • importance de l’activité agricole, liée à la fertilité des sols, avec prédominance des grandes cultures, à l’exception des zones les plus humides ou au relief marqué,
  • taux de boisement peu important, avec une implantation préférentielle sur les terres moins fertiles,
  • exploitation des zones humides, notamment par extraction de matériaux.