L’air intérieur : une connaissance en cours d’acquisition

Dernier ajout : 26 octobre 2017.

Nous passons en moyenne 22 heures par jour dans des locaux fermés, dont 14 heures à domicile. La qualité de l’air que nous y respirons est donc un enjeu fondamental.

Il existe de multiples sources de pollution de l’air intérieur : certaines résultent d’une activité ponctuelle (cuisine, bricolage, produits d’entretien, tabagisme), d’autres sont des sources d’émissions continues (air extérieur, matériaux de construction et ameublement), auxquelles s’ajoutent les biocontaminants (poussières de maison, allergènes des acariens…).

Contrairement à la qualité de l’air extérieur, il n’existe aujourd’hui pas de seuil réglementaire concernant la qualité de l’air intérieur. Un décret de 2011 va imposer de manière progressive la surveillance de certains établissements recevant du public à partir de 2015 (crèches, écoles maternelles…).

De plus, un observatoire national de la qualité de l’air intérieur a été créé en 2001 au niveau national afin d’améliorer la connaissance des polluants présents dans différents environnements intérieurs.

Une campagne pilote a été menée par l’État entre 2009 et 2010 dans 14 établissements scolaires de la région Nord Pas-de-Calais sur le taux ambiant en formaldéhyde, en benzène et sur le niveau de confinement des pièces. Les résultats ont révélé des teneurs élevées en composés organiques volatils dans certaines classes. Par des modifications de pratiques (usages de produits, aération…), ces taux ont été baissés.

La connaissance de la qualité de l’air intérieur dans la région devrait s’améliorer dans les années à venir, permettant ainsi de mieux définir l’état de ce milieu.

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Les polluants de l’air intérieur sont nombreux et de nature diverse. Ils peuvent notamment être de nature chimique (monoxyde de carbone, composés organiques volatiles (formaldéhyde, benzène…)), physique (amiante, particules) ou biologique (moisissures, bactéries, virus, pollen).

La première campagne nationale de l’observatoire de la qualité de l’air intérieur dans les logements en France a été effectuée sur la période 2003-2005. Elle a permis de dresser un premier état de la qualité de l’air intérieur représentatif de la situation du parc des logements français.

Exemple de résultats de la campagne pilote menée dans 14 établissements scolaires, détectant des dépassements de seuils en formaldéhyde

Concentration relevée en formaldéhyde par site étudié (en abscisse) et par pièce (triangle). La concentration de référence à atteindre sur le long terme est fixée à 30 µg/m3 jusqu’en 2023, puis 10 µg/m3.

Source : atmo Nord-Pas-de-Calais

Population particulièrement sensible à la qualité de l’air intérieur

Photo : atmo Nord-Pas-de-Calais

Pour en savoir plus

Le site de l’observatoire permet de retrouver les études sur la qualité de l’air intérieur : www.oqai.fr/.